Le conflit, opposant le consortium japonais Cojaal, chargé de la réalisation du tronçon est de l'autoroute Est-Ouest, aux entreprises sous-traitantes, a connu son épilogue suite à une réunion tenue avant-hier entre les deux parties. En effet, les gérants des 20 entreprises ont, finalement, accepté que Cojaal leur verse une partie, soit 20% de la totalité de leurs factures non réglées depuis le mois de septembre 2012. Aussi, les travaux au niveau des quatre chantiers à arrêt depuis une semaine, à savoir Didouche-Mourad (Constantine), El-Harrouch, El-Ghadir et Ayoun-Bouziane (Skikda), ont repris hier. Selon des sources proches du dossier, le consortium japonais a débloqué, comme première tranche, la somme de 10 milliards de centimes, alors que la deuxième qui représente près de 60% des dettes sera versée par l'Agence nationale des autoroutes (ANA), au mois de juin prochain. Quant aux 20% restants, ils seront versés d'ici à la fin des travaux du chantier en question. Pour rappel, 20 entreprises, qui ont signé des contrats de sous-traitance avec le consortium Cojaal, dont certaines sont spécialisées dans la location d'engins, étaient en grève depuis le 6 mai dernier, ce qui a bloqué les travaux du tronçon qui s'étale sur un linéaire de 80 kilomètres reliant Constantine-Skikda. Selon l'entreprise japonaise, l'Etat algérien n'avait pas honoré ses engagements pour qu'elle puisse régler ses dettes. Or, l'Agence nationale des autoroutes (ANA) avait immédiatement réagi en affirmant que toutes les contraintes financières étaient levées. En effet, dans une déclaration faite à l'APS, la semaine dernière, M. Ziani, directeur général de l'ANA, avait précisé que ce sont les Japonais qui n'ont pas encaissé ces fonds “pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la partie algérienne". “Le consortium n'a pas présenté, jusqu'ici, la prorogation du délai de caution, document indispensable et réglementaire à présenter dans la conclusion de ce genre de transactions", avait expliqué Mohamed Ziani. Selon nos sources, il a fallu l'intervention du wali de Constantine et des responsables de l'ANA pour convaincre les gérants des 20 entreprises de reprendre les travaux vu l'importance du projet en question, qui accuse déjà, en outre, un grand retard. Ce dernier devait être réceptionné le 31 mars dernier, mais aujourd'hui le taux d'avancement des travaux de ce tronçon ne dépasse pas les 80%. H C Nom Adresse email