Un militant islamiste de nationalité algérienne, Saïd Arif, assigné à résidence depuis octobre 2012 à Brioude, dans le centre de la France, a pris la fuite vraisemblablement samedi soir à bord d'une voiture volée, a-t-on appris hier auprès du procureur du Puy-en-Velay. C'est le fils du gérant de l'hôtel de Brioude où réside l'homme condamné en 2007 pour terrorisme, qui a donné l'alerte hier, ne le voyant pas apparaître au petit-déjeuner. Saïd Arif n'a pas non plus pointé à la gendarmerie hier matin comme il y est astreint chaque jour. Saïd Arif avait déjà été condamné en 2012 à six mois de prison pour violation d'un précédent arrêté d'assignation à résidence. Né le 5 décembre 1965 à Oran, ce lieutenant, déserteur de l'Armée algérienne s'est notamment rendu en Afghanistan où il a été formé dans les camps d'entraînement d'Al-Qaïda. À sa sortie de prison en décembre 2011, la Cour européenne des droits de l'Homme avait suspendu l'expulsion de Saïd Arif vers l'Algérie, au motif qu'elle l'exposerait à un risque de tortures et d'autres traitements inhumains ou dégradants. Par ailleurs, la justice a ouvert en avril à son encontre une enquête pour apologie de crime terroriste, à la suite de déclarations dans la presse le 21 mars. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a estimé hier que Saïd Arif était “incontestablement un individu dangereux", ajoutant que “tout sera fait pour le retrouver". Nom Adresse email