Agé de 46 ans, Saïd Arif, qui a été condamné en mai 2007 à dix ans de prison dans le procès dit «des filières tchétchènes» et accusé, par ailleurs, d'avoir fomenté des attentats (déjoués) en 2001 et 2002 en France, en connivence avec les groupes dits de «la Courneuve-Romainville» (banlieue parisienne)» et de «Francfort» (ouest de l'Allemagne), a disparu dans la nature. Un militant islamiste algérien, récemment libéré de prison, a disparu sans laisser de traces alors qu'il était assigné à domicile dans un hôtel de Millau (sud de la France), a révélé, lundi, une source proche du dossier. «Il ne donne plus signe de vie, on ne sait pas où il est», a commenté cette source, qui indique que «cet islamiste, âgé de 46 ans, nommé Saïd Arif, un ancien militaire algérien, avait été condamné en mai 2007 à dix ans de prison dans le procès dit «des filières tchétchènes». Il était accusé d'avoir fomenté des attentats (déjoués) en 2001 et 2002 en France, en lien avec les groupes dits «de La Courneuve-Romainville» (banlieue parisienne) et «de Francfort» (ouest de l'Allemagne). Sa peine avait été assortie d'une interdiction définitive du territoire. A sa libération en décembre, la Cour européenne des droits de l'homme avait, toutefois, demandé à la France de ne pas l'expulser. Son avocat Me Sébastien Bono avait plaidé que «l'expulsion de Saïd Arif vers son pays l'exposerait à un risque de torture». En attendant le jugement au fond, Saïd Arif avait, dès lors, été placé en résidence surveillée dans un hôtel de Millau, dans l'Aveyron, où il était arrivé entre Noël et le Jour de l'an, selon des sources proches du dossier. Mais depuis le 22 janvier, il ne se rend plus au commissariat où il est tenu de pointer. Pendant l'enquête, il a été présenté par les services spécialisés français comme une connaissance du Jordanien Abou Moussad Al-Zarkaoui (l'ancien chef de la branche irakienne d'Al-Qaïda). Selon les mêmes sources, il aurait rencontré Oussama Ben Laden en 2000, se serait rendu en Tchétchénie et dans les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan, pays dont il avait été expulsé en juin 2004 vers la Syrie qui l'avait ensuite remis à la France. Lors de son premier procès en France, il avait dit avoir été victime de tortures de policiers syriens qui l'avaient «accusé d'avoir fait le sale boulot pour la France». Il avait également nié avoir envisagé de poser des bombes en France. Me Bono, son avocat, a indiqué «ne pas être au courant d'un quelconque départ de son client», précisant «avoir rappelé aux autorités judiciaires que Saïd Arif n'avait pas d'argent, pas le droit de travailler, et qu'il lui était donc difficile de subvenir à ses besoins». Pour l'heure, les services de police française mettent les bouchées doubles dans l'espoir de localiser cet islamiste.