La montée en puissance des salafistes n'a aucun impact sur le tourisme dans le pays du Jasmin, selon le ministre tunisien du Tourisme en visite à Alger. En rangs unis à travers une forte délégation des professionnels du tourisme conduite par Jamal Gamra, ministre tunisien du Tourisme, les Tunisiens ont, indéniablement, marqué de leur présence la 14e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) qui se tient depuis jeudi au Palais des expositions des Pins-Maritimes. De belles offres sont proposées, à ce titre, en direction des Algériens, pour cette saison estivale qui se veut être, par les Tunisiens, une réussite à tout point de vue. C'est du moins ce qu'a déclaré, Jamal Gamra, ministre tunisien au Tourisme en conférence de presse, jeudi, à l'hôtel El-Djazaïr aux côtés de Habib Ammal, DG de l'Office national du tourisme tunisien auprès de ce même ministère et de Son Excellence Hachana Mohamed Najib, ambassadeur de Tunisie à Alger. En bon technocrate, le ministre tunisien usera de tous les arguments pour dissocier le secteur du tourisme du contexte politique actuel marqué par la poussée du salafisme. Interpellé par les journalistes algériens sur la question, Jamal Gamra commentera : “Il y a eu un travail en profondeur et toutes les dispositions sont prises pour assurer le bon déroulement de la saison estivale." Et de poursuivre : “Les frontières sont sécurisées tout autant que toutes les routes tunisiennes." Pour ce faire, des commissions se sont penchées sur la question et l'offre tunisienne sera mise en exergue à travers une campagne de promotion et d'information qui débutera dès la semaine prochaine. Jamal Gamra, qui est revenu sur les points contenus dans le cadre de la grande commission mixte algéro-tunisienne qui a pour objectif de donner une forte impulsion à la coopération bilatérale, a reconnu le retard pour mettre sur pied un produit touristique commun entre nos deux pays. Il plaidera, en ce sens, pour des investissements et des échanges à même de favoriser le développement de nouvelles niches de touristes à l'image de la clientèle asiatique intéressée par le produit méditerranéen au sens large. Jamal Gamra reviendra, à l'occasion, sur les nouvelles orientations du gouvernement tunisien qui reposent sur l'environnement, le sécuritaire, la qualité des prestations et la promotion. La stratégie sectorielle, quant à elle, s'articule autour de cinq axes, à savoir la diversification du produit (ne plus se limiter à l'offre balnéaire), en faisant ressortir les compétences dans le thermal, le tourisme de congrès, le SPA (seconde destination après la France). La diversification concerne également les modes d'hébergement qui compteront, au-delà des hôtels, le gîte etc. Il est question, aussi, de rendre l'offre Web plus compétitive et de revoir l'approche marketing. Les Tunisiens prévoient même de restructurer la filière et ne plus se focaliser sur l'hôtellerie comme par le passé et s'orienter, par exemple, beaucoup plus vers le culturel et l'artisanat. “Une certaine réforme s'impose au niveau du ministère tout autant que dans la profession", précisera Jamal Gamra qui n'omettra pas d'aborder le volet investissement et de soutenir à ce propos que “nous allons traiter la question relative à l'endettement de certains établissements hôteliers". Le 1er responsable tunisien du secteur du Tourisme a également indiqué que “les investisseurs étrangers dans le secteur sont traités au même titre que les Tunisiens et profitent des mêmes avantages". N S Nom Adresse email