La Tunisie aspire à attirer davantage de touristes algériens, dont le chiffre a atteint 900.000 en 2012 contre 540.000 Tunisiens ayant visité l'Algérie à la même période. M. Jamal Gamra, ministre tunisien du Tourisme, qui a conduit la délégation tunisienne au Salon international du tourisme (Sitev) avec plus de 120 professionnels a, lors d'une conférence de presse tenue à Alger, jeudi dernier, réitéré le souhait de son pays de voir l'arrivée en masse des Algériens. Aussi, une campagne publicitaire, dont le démarrage est fixé pour fin mai 2013, sera diffusée sur plusieurs supports dont la télévision, les journaux, Internet, invitant les touristes algériens à ven,ir visiter la Tunisie où « ils trouveront les meilleures conditions d'accueil et de séjour ». Pour ce qui est de l'amélioration des conditions d'accueil et de transit des touristes algériens au niveau des postes frontaliers, le ministre précisera qu'« une opération est lancée, pour cet été, afin de renforcer, sur les plans humains et matériels, les intervenants sur ces points de passage et écourter les files d'attente ». Au cours de cette rencontre avec les représentants de la presse algérienne et les operateurs touristiques des deux pays, le ministre tunisien était porteur de messages rassurants sur la réalité tunisienne actuelle, insistant sur l'amélioration des conditions sécuritaires, précisant qu'il existe des lignes rouges que personne ne peut franchir et que les libertés des Tunisiens et des visiteurs de la Tunisie seront respectées. Tout dépassement est réprimé par la loi « Depuis la révolution, aucun incident n'a visé les touristes dont le nombre a atteint 6 millions en 2012. Les rares actes, au nombre de trois, ayant touché des étrangers et des Algériens, restent des faits qui ne visaient pas ces touristes ». La volonté du gouvernement à soutenir le secteur du tourisme, dont 1/5 des Tunisiens vit de son revenu, estimé à 7% du Pib et qui offre 400.000 postes d'emploi, selon M. Gamra, concerne cinq axes stratégiques. Il s'agit du point écologique consistant à veiller à la propreté et l'hygiène des lieux et la lutte contre l'informel, le plan sécuritaire, la qualité et l'amélioration des services, la publicité et, à long terme, l'investissement. « Il est impensable de se délaisser du tourisme quel que soit le gouvernement. Le rôle du nouveau gouvernement est de hisser le pays en un Etat démocratique. Il faut atteindre cet objectif avant la fin de l'année par le biais d'un parlement élu démocratiquement et une nouvelle constitution », dira-t-il. Le ministre tunisien n'a pas caché son intérêt pour les sites algériens qu'il aspire proposer, en commun, aux touristes étrangers. « Nous sommes prêts à collaborer avec l'Algérie et à séduire ensemble, principalement le marché asiatique (Japonais et Chinois) pour faire face à la concurrence. L'Algérie a un rôle important dans la diversité du produit touristique, et le Sahara algérien reste inégalable ». Ce partenariat a trait également à la formation. « Nous mettons à la disposition des Algériens notre savoir-faire et une expérience de 40 ans en matière de gestion touristique », fera-t-il savoir.