Pour lui, la maladie du Président ne doit pas constituer un enjeu lié à la prochaine présidentielle et que celui qui veut se porter candidat n'a qu'à le faire sans chercher à créer le trouble. Amar Ghoul, président de Tadjamoua Amel El-Djazaïr, TAJ, (Rassemblement de l'espoir de l'Algérie), dont le soutien au président Bouteflika n'est pas nouveau, s'est montré, hier, révolté par les spéculations autour de la maladie de ce dernier, depuis son hospitalisation au Val-de-Grâce le 27 février dernier. “On ne comprend surtout pas que certaines gens veuillent exploiter le dossier de la maladie du Président comme fonds de commerce", a-t-il dénoncé lors d'un meeting qu'il a animé au siège de l'APC des Eucalyptus (Alger), gérée par un élu du TAJ. M. Ghoul accuse ces gens-là de vouloir créer un “climat de tension au sein de la société et de semer la confusion". Un comportement que lui juge “inadmissible" tant que, souligne-t-il, le président de la République est avant tout “un être humain qui peut donc tomber malade comme le commun des humains et pour qui nous devons, en tant que nation musulmane, plutôt souhaiter un prompt rétablissement". Poursuivant sa charge contre “ces gens-là", il rappelle que “c'est notre Président, c'est nous qui l'avons choisi ; c'est le peuple qui l'a élu". Puis de souligner que les “hautes autorités nous ont rassurés sur son état de santé". Il rappellera notamment les dernières déclarations, à partir de Béjaïa puis de Laghouat, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et ses assurances sur l'état de santé du Président. “Je ne vois pas alors pourquoi on ne veut pas sortir de cette spirale du vide", s'est-il étonné. “Franchement, parfois nous nous étonnons de ce qui se dit à propos de la maladie du Président, parfois nous le dénonçons et parfois nous ne le comprenons pas et encore moins ses visées", a-t-il encore commenté. M. Ghoul se dit, par ailleurs, ne pas comprendre “pourquoi on veut toujours coller la maladie du Président à la prochaine présidentielle ?" Pour lui, celui qui veut se présenter à l'échéance de 2014 n'a qu'à le faire, sans exploiter la maladie du Président. “Nous, nous disons, ‘arrêtons de brouiller les cartes' ; la prochaine présidentielle doit constituer une fête supplémentaire pour l'Algérie et où tous les candidats seront des cavaliers de l'Algérie. Je pense qu'on peut être plusieurs compétiteurs à cette échéance, mais sans qu'on se casse entre nous", a-t-il tempéré. L'autre sujet d'actualité développé dans le discours du chef du TAJ concerne la corruption qui gangrène bien des secteurs chez nous, dont celui des travaux publics qu'il gère personnellement. “Nous soutenons toutes les mesures aux fins de lutter contre la corruption, mais il ne faut pas que la lutte contre ce fléau se fasse pour régler des comptes, ni pour la diffusion et propagation des rumeurs", a soutenu M. Ghoul. L'allusion est claire. “Attention ! Si chaque individu veut être le juge, c'est fini ! Alors, laissons la justice faire son travail pour que la vérité soit connue", a-t-il plaidé, tout en appelant toute personne possédant des dossiers et/ou des preuves de les présenter à la justice. “La lutte contre la corruption relève des prérogatives de la justice. Celui qui a commis un délit le payera. Avant le verdict de la justice, il ne faut surtout pas se tromper pour faire d'un innocent un coupable et d'un coupable un innocent !" a averti le ministre des Travaux publics dont l'affaire du scandale de l'autoroute Est-Ouest est toujours en instruction. Dans son analyse de la situation nationale, le chef du TAJ est revenu, par ailleurs, sur l'embrasement du front social qu'il qualifie de “fait naturel et signe de bonne santé". Néanmoins, il a mis en garde contre tout “dérapage" qui pourrait “miner le pays". “Nous soutenons naturellement les travailleurs en grève qui ont des revendications légitimes. Mais, à condition que tous les mouvements s'organisent dans un cadre légal et privilégient le dialogue. De leur côté, ajoute-t-il, les autorités sont appelées à affronter les revendications légitimes des travailleurs avec un franc-parler et beaucoup de responsabilités", a- t-il préconisé, tout en alertant sur la nécessité de “préserver les réalisations et les acquis". Pour lui, cela doit constituer “une ligne rouge". F A Nom Adresse email