Plusieurs accords de coopération sont dans les cartons et seront probablement signés en septembre prochain lors de la prochaine visite de lord Risby. Un partenariat stratégique dans le domaine sécuritaire, engagement de BP à maintenir sa présence malgré l'attaque spectaculaire du site gazier de Tiguentourine dans lequel elle opère et où cinq coopérants anglais avaient perdu la vie, et plusieurs accords de coopération en vue : même s'ils n'ignorent pas qu'ils jouent dans ce qui est considéré comme l'arrière-cour de la France, les Anglais ne dissimulent pas leurs ambitions de devenir à terme “un partenaire de choix de l'Algérie". “Notre objectif est que le Royaume-Uni devienne un partenaire de choix de l'Algérie", a assuré hier à Alger, lord Risby, envoyé spécial du Premier Ministre britannique, David Cameron, chargé de la promotion des relations économiques avec l'Algérie. En plus des projets déjà existants, comme l'implantation de la banque HSBC, la coopération dans le domaine énergétique et l'ouverture de quelques écoles pour l'enseignement de la langue anglaise, plusieurs accords de coopération sont dans les cartons et seront probablement signés en septembre prochain lors de la prochaine visite de lord Risby. La création d'une école de management, fruit d'une coopération entre le groupe Sonelgaz et une université anglaise, est également en projet, tandis qu'un groupe de travail s'emploie pour faciliter la circulation des personnes, a indiqué Martyn Roper, l'ambassadeur britannique à Alger, lors d'un point de presse en présence de lord Risby. “Il y a une croissance extraordinaire de notre coopération, notamment en matière de défense, de sécurité et de la politique culturelle. Mon rôle est de poursuivre et développer cette coopération commerciale", a déclaré lord Risby. Même s'il admet que “les échanges sont en deçà des aspirations", il se montre optimiste pour l'avenir. “Il y a un grand potentiel". Mais, c'est probablement dans le domaine de la coopération sécuritaire que les deux capitales entretiennent des rapports étroits depuis notamment l'attaque spectaculaire du site de Tiguentourine en janvier dernier. “M. David Cameron et le président Abdelaziz Bouteflika ont convenu, fin janvier dernier, au cours de la visite à Alger du Premier Ministre britannique, d'un nouveau partenariat sécuritaire entre les deux pays. L'attentat de Tiguentourine a renforcé la conviction des deux pays de la nécessité de coopérer étroitement dans la lutte contre le terrorisme", a indiqué Martyn Roper. Des rencontres sont ainsi prévues dans les prochaines semaines entre des responsables des deux pays dans le cadre du dialogue stratégique dans le domaine sécuritaire. “Ces rencontres sont importantes à plus d'un titre : elles permettent d'élaborer une analyse conjointe des menaces dans la région du Sahel et de définir les domaines pratiques de cette coopération, notamment dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit. Le diplomate rappelle, dans ce contexte, la convergence de vue entre les deux capitales sur le refus de payer les rançons aux terroristes, un sujet qui sera au menu de la prochaine réunion du G8 prévue à Dublin. À la question de savoir si le Royaume-Uni a changé sa vision sur l'Algérie depuis l'attaque de Tiguentourine, lord Risby s'est voulu rassurant. “L'Algérie est un pays stable et sécurisé. Ce n'est pas un acte isolé qui va changer notre vision de l'Algérie, les opportunités d'affaires pour les Britanniques restent intéressantes en Algérie." “Tous les pays ont vécu des actes terroristes, y compris les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Le terrorisme n'est pas propre à l'Algérie", a-t-il souligné. Il dément également que BP ait l'intention de quitter l'Algérie. “BP reste très engagé en Algérie", a assuré l'ambassadeur. Mieux encore, Alger et Londres semblent résolument engagés à conférer à leur coopération une dimension à la mesure des ambitions des deux gouvernements. “Nous avons créé des mécanismes pour développer la coopération bilatérale." Et ce n'est pas la règle 49/51 qui va les en dissuader, ni la bureaucratie. “HSBC, BP et Unilever ont démontré qu'on peut relever les défis de la bureaucratie qui du reste existe partout. On s'assurera avec mon homologue Youcef Yousfi à lever tous les obstacles", a assuré lord Risby. K K Nom Adresse email