RESUME : Fouzia reçoit un appel de sa tante inquiète à son sujet. Elle lui parle de Youcef qui lui a laissé les clefs de son appartement. Elle lui demande de passer. Fouzia promet, mais n'a aucunement l'intention de passer. Elle a rendez-vous avec Kamel. Quand elle lui fait part de son envie de rejoindre leur équipe, il ne saute pas de joie... - Tu ne veux pas te marier avec moi mais tu veux travailler, reprend-il, encore sous le coup de la surprise. Je peux savoir pourquoi ? - Je croyais que tu apprécierais de travailler avec moi ! réplique Fouzia, déçue. - Oui mais ma chère, tu n'as pas besoin de travailler, dit Kamel. Tu me donnes ton numéro de compte et je te verserai une somme qui couvrira tes dépenses et même plus ! Fouzia, tu ne seras jamais dans le besoin ! Les femmes qui travaillent pourvoient à leurs besoins ou à celui de leur famille ! Ta situation est différente ! - Je sais, mais j'ai besoin d'être indépendante financièrement ! Je veux être bien dans ma tête ! lui explique-t-elle. Tu connais mes peurs et tu voudrais que je me fie au hasard du destin ? - Il faudrait que tu apprennes à faire confiance ! A me faire confiance ! précise-t-il. Je t'aime et ne veux que ton bonheur ! - Je n'en doute pas ! Il ne s'agit pas de cela ! Et tu le sais ! lui rappelle Fouzia. Moi et la confiance, ça fait deux ! - Alors pourquoi quitter ton poste au ministère ? - Je ne veux pas que ma famille me retrouve ou m'appelle ! Ils savent où me trouver et je veux que cela change ! Je ne fais plus partie de la famille ! Je leur en veux encore ! confie-t-elle. Je me découvre rancunière ! Ces moments difficiles m'ont endurcie ! - Ne me dis pas que tu vas aussi m'en vouloir ! s'écrie Kamel. - Non ! - N'oublie pas que je t'aime ! - Alors si tu ne veux pas que je travaille avec toi, trouve-moi quelque chose ailleurs ! - Oui, promet-il. Omri, je vais y aller ! Je dois rejoindre Mahmoud, il m'attend ! - Mais tu n'as pas touché à ton gâteau, lui rappelle-t-elle. Prends le temps de souffler un peu ! - Une autre fois ma belle, je dois y aller ! Je t'appelle plus tard ! - Gare à toi si tu ne le fais pas ! Kamel lui sourit avant de l'embrasser sur la joue. - Je t'appellerai ! Ne tarde pas dehors... Il part, se retournant pour lui faire un clin d'œil avant sortir du salon. Il lui manque déjà. Elle finit son gâteau lorsqu'un jeune homme s'approche de sa table. - Bonsoir, dit-il. Je peux me joindre à toi ? Fouzia le regarde prendre place sur la chaise où Kamel était assis quelques minutes plus tôt. Son audace lui arrache un sourire. - Tu es belle, je voulais te le dire ! - Les flatteries ne mèneront nulle part, réplique-t-elle sérieusement bien que touchée par sa remarque. Mais c'est gentil ! - J'ai attendu que ton père soit parti pour t'approcher ! Ou ton oncle, ajoute-t-il. Je ne voulais pas avoir de problème ! - Mon père ? Mon oncle ? Fouzia rit de bon cœur. - Non, reprend-elle, c'est mon ami ! Mon petit ami... Le jeune homme se confond en excuses. - Désolé ! Je croyais... Je le voyais plus âgé que toi... - Agé ou pas, dit-elle, je ne suis pas libre ! Il se lève tout rouge, visiblement déçu. - Il en a de la chance ! lâche-t-il. Fouzia se rend compte que Kamel ne lui a jamais paru vieux. Elle a bien vu qu'il était plus âgé qu'elle. Cela ne la gênait pas. En fait, elle l'aime si fort qu'elle ne s'arrête pas à ce détail. En pensant à lui, elle réalise qu'après plusieurs mois à être avec lui, elle ne sait rien de lui, de sa famille. Elle est bien au courant de son projet de clinique privée mais il n'en est rien de sa vie privée. Kamel l'aime, il lui a proposé le mariage. C'est la preuve qu'il est sincère avec elle. Il suffirait qu'elle dise “oui" pour devenir sa femme. Ses peurs ont toujours raison de son envie d'accepter. Elle ne parvient pas à les maîtriser. Même si l'avenir lui semble tout tracé, elle ne sait presque rien de lui, juste qu'il s'appelle Kamel, qu'il s'est associé pour ouvrir une clinique. Elle n'a pas d'adresse où le trouver. Elle ne connaît ni sa famille ni ses amis. Même si elle ne veut pas se marier, elle voudrait tout connaître de lui, jusqu'au moindre détail... (À suivre) A. K. Nom Adresse email