Le verdict est tombé dimanche dernier, le franco-tunisien remporte la plus haute distinction de cette manifestation pour son film « La vie d'Adèle-chapitre 1& 2 ». Dans son discours il dédie son œuvre à la « révolution tunisienne ». D'autres prix ont été attribués lors de cette soirée, notamment le « Grand prix » aux frères Cohen pour « Inside Llewyn Davis ». De Cannes : Tahar HOUCHI La 66ème édition du festival de Cannes a baissé rideau. Le jury, présidé par Steven Spielberg, a dévoilé le Palmarès lors de la Cérémonie de clôture dimanche dernier. L'actrice Uma Thurman a remis la « Palme d'or » à Abdellatif Kechiche, qui était accompagné de ses deux actrices. Choisi parmi les vingt compétiteurs, il devient ainsi le deuxième africain, après Lakhdar Hamina, à remporter cette prestigieuse distinction. Sans grande surprise donc la « Palme d'or » a été décernée à ce réalisateur franco-tunisien pour son film « La vie d'Adèle - chapitre 1 & 2 ». Quant au grand prix, il a été attribué aux frères Cohen (Ethan et Joel), pour leur film « Inside Llewyn Davis ». A rappeler que le premier film a été au centre de tous les pronostics alors que le deuxième a été très peu mentionné. L'heureux lauréat, Abdellatif Kechiche, dans son allocution a dédié son prix et son film « à la belle jeunesse de France qui m'a beaucoup appris sur l'esprit de liberté » et celle « de la révolution tunisienne, pour leur aspiration à vivre eux aussi librement, et aimer librement». Le « Prix de la mise en scène » a été attribué au mexicain Amat Escalante pour « Heli », dans lequel il raconte d'une manière saisissante la violence dans la compagne mexicaine touchée par la lutte des cartels de drogue. Le réalisateur japonais Kore-Eda Hirokazu est reparti, quant à lui, avec le « Prix du Jury » pour le très touchant « Tel père, tel fils ». Concernant le « Prix du scénario », c'est le chinois Jia Zhangke, qui l'a obtenu pour « Tian Zhu Ding » (une coproduction sino-japonaise). Pour les « Prix d'interprétation », les noms annoncés, comme Michael Douglas, Mat Damon ou encore Adèle Exarchopoulos (Adèle dans le film palmé), sont repartis bredouille. A contrario, l'actrice franco-argentine Bérénice Bejo, (César de la meilleure actrice à la 37e cérémonie des César en 2012), a été récompensée par le « Prix d'interprétation féminine » pour sa prestation dans « Le passé » de l'Iranien Asghar Farhadi. Toujours dans le registre de l'interprétation, l'acteur américain Bruce Dern, ayant livré une prestation touchante, drôle et juste dans le film « Nebraska » de l'Américain Alexander Payne, est reparti avec le « Prix d'interprétation masculine ». « Grigris », réalisé par le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, a été distingué à travers le « Prix Vulcain » de l'Artiste Technicien, qui récompense un technicien pour son travail de collaboration à la création d'une œuvre cinématographique, (attribué par la Commission supérieure technique de l'image et du son). Ainsi le festival s'achève, pour les films sélectionnés, auront certainement une carrière commerciale prometteuse. Alors que d'autres feront le tour des festivals avant de terminer leur course dans les cinémathèques ou dans les magasins de distributeurs. L'année prochaine, on recommence le jeu... T.H Légende photo : Le réalisateur accompagné de ses deux actrices lors de la remise de la « Palme d'or » Nom Adresse email