Le programme de 50 logements RHP (résorption de l'habitat précaire), destiné à ces familles pour libérer les lieux, tarde à voir le jour. Cinquante ans après l'indépendance, des familles habitent encore un centre de torture et d'exécution collective datant de l'époque coloniale. Aujourd'hui encore, les équipements utilisés par l'armée française sont visibles dans le centre de torture. La direction des moudjhadine tergiverse pour classer le lieu comme monument de la guerre de libération. Et les 40 familles qui y habitent risquent de le détériorer. Le programme des 50 logements RHP (résorption de l'habitat précaire), destiné à ces familles pour libérer les lieux, tarde à voir le jour. Bien que l'entreprise ait été choisie et un choix de terrain établi pour ce programme en date du 22/3/2008, cinq ans après, le projet n'a pas encore démarré. Mais c'est le programme des 248 logements sociaux qui fait couler beaucoup d'encre dans cette bourgade de 7 800 habitants. Les travaux de ce projet confié à une entreprise chinoise sont à l'arrêt depuis 2004, suite à une attaque terroriste. Bien que la situation sécuritaire dans cette région se soit nettement améliorée depuis 2006, le projet, lui, est toujours à l'arrêt. Il faut souligner que Souk El-Had n'a bénéficié que de 244 logements depuis l'indépendance. Un quota des plus maigres enregistré au niveau de la wilaya. “Les retards pour l'achèvement et la réalisation de ces programmes risque d'accentuer la demande et le malaise social", indique le maire de la commune, Goumetre Boualem, qui dit compter sur l'intervention du wali pour relancer ces projets. Souk El-Had, dont les ressources sont estimées à seulement 180 millions de centimes, ne vit que des aides que lui attribue l'Etat. La zone d'activité créée il y a plus de 25 ans est devenue un cauchemar pour les responsables de la commune, notamment le fameux projet initié par un investisseur privé pour la réalisation d'une usine de fabrication de mousse polystyrène. Ce projet qui s'étale sur une superficie de 5,4 ha traîne depuis plus de 20 ans. “L'investisseur a acquis le terrain auprès de l'agence foncière de Boumerdès, mais n'a jamais voulu faire démarrer le projet", affirme le maire. L'affaire est pendante au niveau de la justice. Plus de 18 lots de terrains situés dans la même zone d'activités attendent toujours des investisseurs. “Nous attendons avec impatience l'implantation de projets dans notre localité qui demeure très pauvre en ressources, sans parler du chômage qui dépasse un taux de 20%", indique un autre élu de la commune. Concernant les projets d'aménagement urbain, le maire dit que sa commune n'a bénéficié d'aucun projet pour le moment. La commune ne dispose pas d'équipements internet, ce qui accentue son isolement. Les jeunes n'ont que peu de moyens de distraction, et le club de football créé en 1965 ne dispose même pas d'un stade communal. “Notre équipe continue à recevoir les clubs visiteurs à Thénia." Le CEM et l'école primaire ne sont pas alimentés en gaz de ville, bien que la conduite de gaz passe juste devant ces deux établissements. Seule consolation enregistrée ces derniers jours, la reprise des activités de la petite gare ferroviaire de la ville. Après 19 ans d'absence, le train reliant Bouira à Alger observe depuis plus de deux semaines des haltes à Souk El-Had. Un soulagement pour la population de cette localité qui a été rarement visitée par des membres du gouvernement. M. T. Nom Adresse email