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Les manifestants maintiennent leur pression sur Erdogan
Les raisons de la colère contre le modèle chanté par nos islamistes
Publié dans Liberté le 04 - 06 - 2013

De l'extrême gauche à la droite nationaliste, c'est tout le spectre politique turc qui s'est rejoint pour dénoncer l'islamisme. Des Turcs exaspérés par la dérive autoritaire du Premier ministre Erdogan malgré le succès de sa politique économique.
Malgré les appels au calme d'Erdogan, les manifestants continuent à se rassembler, notamment à Istanbul, la vitrine de la Turquie et à Ankara, sa capitale politique, pour dénoncer les tours de vis du gouvernement islamiste. Au départ, simple initiative pour protéger le parc Gezi dans la place Taksim et ses arbres, les manifestations qui ont été violemment réprimées pendant cinq jours à Istanbul sont devenues un immense mouvement de contestation. Pourquoi autant de colère contre le leader de l'AKP, le parti islamiste, que les Turcs ont réélu pour la troisième fois en 2011 avec 49,9% des votes ? La colère est nourrie par les récentes politiques autoritaires d'Erdogan allant jusqu'aux intrusions dans la vie privée au principe que la Turquie est un pays musulman.
Les intellectuels et les milieux démocrates, qui ont soutenu Erdogan parce qu'il avait promis plus de démocratie et la fin de la tutelle des militaires, ont fini par déchanter.
La liberté d'expression avait commencé à s'élargir avec la fin de la tutelle des militaires, puisqu'on pouvait même parler et écrire sur les sujets aussi sensibles que la question kurde ou le génocide arménien. Mais, chassez le naturel, il revient au galop, Erdogan tombé son masque islamiste pour entreprendre un processus d'islamisation de la société.
La laïcité à la Atatürk est violée avec la perte de l'influence militaire.
Erdogan la rend impossible, oblige les familles à avoir au minimum trois enfants ! La restriction à la vente d'alcool votée la semaine dernière au Parlement a augmenté les inquiétudes. Il impose aux patrons de presse le licenciement des journalistes qui osent le critiquer, l'autocensure et la peur sont revenues dans les médias. Les chaînes télévisées ont ignoré les manifestations d'Istanbul pendant les quatre premiers jours.
Les simples protestations sont sévèrement réprimées par la police : plus de 1 700 manifestants ont été interpellés au cours de ce que la presse a nommé le “printemps d'Istanbul". Mais la plupart ont été remis en liberté, a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler. Le mouvement de contestation contre le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, est populaire : il mobilise la société civile à travers ses multiples associations et des personnalités pro-laïcs ainsi que les formations de gauche, d'extrême gauche et la droite nationaliste. Une population excédée par un gouvernement qui monopolise tous les pouvoirs depuis dix ans et qui entend le garder. Erdogan vise maintenant la présidence mais auparavant, il compte réviser la Constitution pour instaurer un régime présidentiel avec l'élection du président au suffrage universel. Le mouvement des franges séculaires de la société turque, une société musulmane sunnite, intéressant à plus d'un titre, révèle que l'islamisme n'est pas une fatalité.
De quoi remettre en cause l'exemplarité turque chantée en boucle par les islamistes sunnites en verve depuis les fameux “printemps arabes" qu'ils ont mis sous le coude, grâce, ne l'oublions pas, à l'argent du Qatar.
D. B
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