Ce sont quelque 50 exposants qui prennent part à la 7e édition du Salon international de la pharmacie et de la parapharmacie (Siphal) qui se tient au Centre des conventions d'Oran depuis hier avec une forte participation algérienne. Prévu jusqu'au 6 du mois en cours, ce salon, dédié à la pharmacie et la parapharmacie, permet de mettre en relief la part croissante de certains laboratoires et producteurs nationaux privés comme Bio Pharm production, Merinal ou encore Pharmaghreb, qui sont parvenus, ces dernières années, à se positionner sur le marché du médicament dans les pays arabes et africains et pour la première fois une autorisation d'exportation vers l'Espagne obtenue par Merinal. Pour l'heure, les produits exportés sont généralement des génériques d'antalgiques et autres anti-inflammatoires, la gamme cardiologie, représentant 60% du total des médicaments qu'ils commercialisent. Mais ce 7e Siphal a surtout permis de lancer le débat quant à l'importance croissante de la parapharmacie dans les officines et l'absence de contrôle dans ce domaine puisque cela relève plus du ministère du Commerce. Ainsi, selon le représentant du Snapo, il est difficile aujourd'hui de trouver sur le marché algérien un médicament qui ne soit pas passé par la chaîne de contrôle permettant l'autorisation et l'agrément de vente : "Vous savez que pour valider l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament, les contrôles sont nombreux et la procédure prend pas moins de deux ans". Et notre interlocuteur de poursuivre : "Et c'est souvent pour contourner ce délai que certains utilisent des dérogations sous couvert d'importations de produits parapharmaceutiques pour les introduire et qui ne sont en fait que de vrais médicaments." D'où la revendication du Snapo d'inclure dans la commission de contrôle tous les produits sans exclusive, se trouvant en vente dans les officines. C'est aussi de là que seraient venues certaines affaires autour de produits mis en vente sans agrément car ayant utilisé l'échappatoire de la "parapharmacie". Sur un autre chapitre, le représentant du Snapo réitère les revendications des pharmaciens de voir leurs marges augmenter. Pour un médicament de 200 à 300 DA, les pharmaciens veulent 30% de marge bénéficiaire ; de 400 à 800 DA, 25% et de 0 à 200 DA, 40%. Aucune réponse pour l'heure n'a été donnée par le ministère de la Santé. Aujourd'hui, un programme de communications devrait se tenir en marge du salon afin de permettre aux pharmaciens d'échanger et d'améliorer leurs compétences. D. L Nom Adresse email