Parmi les raisons de cette anarchie figure le facteur de sécurité. Les pharmaciens, les spécialistes de la santé, les gérants des laboratoires dénoncent l'anarchie qui règne actuellement quant à l'emplacement des officines à travers le territoire national. «Il est aberrant de trouver une dizaine de pharmacies dans un périmètre réduit à Alger alors qu'à Baraki les officines se font rares», a déclaré, hier, le représentant de la société Pharmalliance en marge du 1er Salon international de pharmacie et parapharmacie en Algérie. «L'actuelle répartition est le résultat d'une situation sécuritaire vécue par l'Algérie», a ajouté pour sa part, Dr Ben Messaoud, délégué de la Continentale Pharm Laboratoire. Durant la tragédie nationale, l'implantation des officines a été faite d'une manière anarchique. Ainsi, par exemple, on trouve trois officines dans le même périmètre de quartiers d'Alger, alors qu'à Bachdjarrah, les pharmacies sont «introuvables». Pourtant, selon notre interlocuteur, l'officine doit servir pour 5000 habitants. Le phénomène de dépassement de cette norme règne dans toutes les grandes villes du pays. Le Salon, étalé sur trois jours, a officiellement été inauguré, hier, par le conseiller du ministre de la Santé. Le Dr Semmid a félicité l'organisateur de la manifestation, comme il a encouragé tous les exposants présents. Ce 1er Salon international regroupera des opérateurs et entités pharmaceutiques et para-pharmaceutiques nationaux (privés et publics) et étrangers, en l'occurrence le Maroc et la Pologne. Toutes les activités du secteur pharmaceutique sont représentées dans ce Salon, à savoir le médicament générique, les mobiliers et équipements médicaux, en passant par les consommables et produits parapharmaceutiques. Parmi les exposants nationaux, il y a lieu de noter, notamment la présence de l'entreprise Etumax Algérie, spécialisée dans la fabrication des médicaments à base d'herbes naturelles provenant des forêts de la Malaisie. Ce laboratoire a créé des produits de cure à base d'herbes, qui sont le résultat d'une expérience de plus de 30 ans. Du côté des stands de laboratoires, l'inventeur Alick Moussa attire l'attention des visiteurs. En effet, le docteur Alick Moussa a breveté à l'Inapi ses deux inventions: un gant magnétique qui, selon lui, «pourrait aider les agents de la police dans la recherche d'armes» et un bisthéto-éléctronique, soit un stéthoscope électronique dans lequel on peut brancher un ou plusieurs écouteurs. Le Siphal 2008, selon son organisateur, Yacine Louber, se veut être un rendez-vous de communication et l'espace d'échange d'informations, ouvert à tous les professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, industriels) pour débattre du niveau de développement que connaît l'activité pharmaceutique et parapharmaceutique. En marge des expositions, des conférences seront données par des spécialistes. Celle d'aujourd'hui a pour thème «Les techniques de vente dans les pharmacies».