L'avant-dernière soirée du Festival (qui prendra fin ce soir a été marquée par un concert exceptionnel du groupe Es-Sed de Kenadessa qui a attiré une grande foule. [De notre envoyée spéciale à Béchar : Sara Kharfi] Comme à chacune de ses prestations à Béchar, le groupe Es-Sed de Kenadessa a rempli le stade En-Nasr, lors de la sixième soirée du Festival national de la musique Diwane (organisé depuis le 7 juin dernier), qui prendra fin ce soir, avec l'annonce du palmarès, un spectacle musical issu d'une résidence de création entre Lemqedem Brahim de Béchar et l'ethnomusicologue et musicienne américaine, Tamara Turner, ainsi qu'un grand show de Gaada Diwane Béchar. La formation Es-Sed, menée par le charismatique Lahcène Bestam, a su conquérir les cœurs des Béchari avec des textes engagés, des compositions personnelles inspirées du style de Lemchaheb et parfois du Diwane traditionnel. Es-Sed a fait vibrer les spectateurs, créant ainsi une euphorie, qui s'est notamment traduite par quelques petits incidents sans gravité à la fin du spectacle. Auparavant, les trois dernières troupes concourant en compétition, ont présenté leurs programmes. Nass El Wahat d'Ouargla a présenté un programme tout à fait intéressant, marquée notamment par l'utilisation simultanée du ganga et du goumbri. Autre particularité du groupe : le Maalem de la formation était assis en tailleur, la position naturel du Maalem dans le cadre du rituel, mais que l'on n'a pas vu sur scène, durant cette édition, puisque les Maalmines ont opté pour la position debout (sur la même ligne que la chorale) ou alors assis sur une chaise. Ahl Diwane Dahra de Mostaganem ont présenté un très beau programme, porté par la maîtrise du Maalem au goumbri, les belles performances de danse des Koyo, et le choix des bradj. La troisième et dernière troupe en compétition était Djil Diwane Kandoussi de Béchar, qui a été sans luminosité et sans originalité, et même sans réelle maîtrise des bradjs, se trompant même dans le texte. Par ailleurs, le commissariat du Festival a convié des artistes, des journalistes, des universitaires à réfléchir à une nouvelle formule pour les prochaines éditions. S. K. Nom Adresse email