Un mouvement de grève, entamé mercredi dernier par les travailleurs de l'Eatit (Entreprise algérienne des textiles industriels et techniques) de Sebdou (wilaya de Tlemcen), a mis à l'arrêt l'ensemble de la production (conception, fabrication et commercialisation des textiles dont une bonne partie dédiée à l'habillement). Les travailleurs revendiquent une augmentation des salaires, la confirmation des contractuels à un poste permanent et le renouvellement de la composante syndicale. Ils exigent par ailleurs le départ de l'actuel directeur général et son remplacement par le responsable du complexe textile d'El-Kerma (Oran), qui a déjà géré sans encombre dit-on cette entreprise durant douze années. Le directeur général, Miloud Ouaddah, a estimé que "cette grève est illégale, car aucun préavis de grève n'a été déposé à son niveau" et a saisi la justice. On chiffre à environ 3 milliards de centimes la perte sèche engendrée par cette grève. Depuis janvier 2012, le complexe de Sebdou, opérationnel depuis 35 ans (avec une production de 3 millions de mètres linéaires de tissus), fait partie d'un groupe de six autres unités de textiles et de confection : Icotal (Béjaïa), CTO (Tizi Ouzou), Lasa (Souk Ahras), Cotitex (Batna), Soitex (Tlemcen) et Tindal (M'sila). Ce regroupement a été décidé "pour permettre la réhabilitation des équipements de l'entreprise, l'apport d'investissements et d'équipements nouveaux et l'épongeage des dettes qui atteignent, aujourd'hui, près de 140 milliards de centimes". B. A. Nom Adresse email