RéSUMé : Fouzia et Kamel passent d'agréables vacances, ils visitent des vestiges antiques, prennent des photos-souvenir là où ils se rendent. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'il appelle chez lui. Il apprend que son fils a fait un accident. Il décide de rentrer. Fouzia ne peut pas le laisser partir seul. Elle rentrera avec lui... Fouzia serre la main de Kamel, comme pour le rassurer. Ils rentrent au pays par le vol de nuit. Kamel est mort d'inquiétude. Il culpabilise. Le fait d'être parti en vacances à des milliers de kilomètres, alors qu'ils avaient besoin de lui, le rend triste et songeur. Fouzia tente de discuter avec lui, car il n'a pas desserré les dents depuis qu'il a appris la nouvelle. -Tu sais, c'était écrit ! lui dit-elle. Même en sa compagnie, tu n'aurais rien pu faire pour éviter cet accident ! - J'espère qu'il n'est pas grièvement blessé ! Je ne me le pardonnerais pas ! - Mais tu n'es pas responsable de l'accident ! s'écrie-t-elle. Sauf si tu as d'autres regrets comme le fait d'être avec moi ! - Non, non, ce n'est pas ce que tu crois ! Ce voyage était mon idée, lui rappelle Kamel. On a passé de si bons moments ! Dommage que cet accident ait tout gâché ! Tu sais que je t'adore ! Fouzia sourit, heureuse de l'entendre le dire. - Moi aussi ! Et je suis sûre et certaine que ton fils Idir n'a rien ! Tu verras, il y aura eu plus de peur que de mal ! - Qu'Allah t'entende ! Je ne voudrais pas le perdre, qu'il soit grièvement blessé ! Je ne le supporterais pas ! - Essaie de te reposer un peu ! Kamel ferme les yeux un moment. Fouzia en fait de même. Elle ne cherche pas à dormir. Elle pense à Idir. Elle prie pour qu'il n'ait rien. La voix de l'hôtesse de l'air retentit, leur rappelant qu'ils arrivent bientôt. -Mesdames et messieurs, nous abordons la descente vers Alger. Nous vous invitons à regagner vos sièges. Veuillez attacher votre ceinture... Les voyageurs qui s'étaient levés retournent à leur place. Tous bouclent leur ceinture. La descente se fait rapidement. Le passage à la douane ne prend que quelques minutes. Fouzia et Kamel vont récupérer leurs bagages. La jeune femme lit toute son impatience dans ses gestes. Elle décide de ne pas partir avec lui, car il a laissé sa voiture au parking. - Je prendrai un taxi, dit-elle. Rentre chez toi ! - Non, je te dépose avant... - Inutile de perdre du temps, insiste-t-elle. Je me débrouillerai toute seule. Je comprends ton impatience à voir ton fils afin de t'assurer de son état ! Allez file ! Kamel l'embrasse sur la joue. - Tu es unique ma belle ! - Promets-moi d'appeler et de me donner des nouvelles ! - Promis ! Il l'accompagne jusqu'à un taxi, attend qu'elle se soit installée pour lui souhaiter bonne nuit. Pour ce qui reste de la nuit, car c'est bientôt l'aube. Fouzia rentre chez elle, regrettant de ne pas pouvoir être avec lui. Elle n'aura jamais sa place auprès de sa famille. Cet accident a troublé la conscience de son bien-aimé qui s'est retrouvé rappelé à son rôle de père, alors qu'il était à l'étranger. Elle comprend son angoisse, ses peurs. Même si elle n'a pas d'enfant, elle ne peut s'empêcher de trembler pour ceux de Kamel. Même s'ils ne se sont jamais rencontrés, elle connaît tant de choses d'eux. Leurs dates de naissance, leurs activités préférées, ce qu'ils aiment comme fruits, pâtisseries et autres. Kamel lui parlait si souvent d'eux qu'elle sait que s'il est arrivé quelque chose de grave à Idir, il ne s'en remettra pas. A quelques dizaines de kilomètres d'elle, Kamel est rentré chez lui. Toute sa famille ne dort pas. Son père l'accueille sèchement. - Mais où étais tu ? On ne savait pas où te joindre ! - J'étais à l'étranger, répond Kamel. Mais le plus important, c'est Idir ! Comment va-t-il ? Dans quel hôpital est-il ? - A Mustapha-Pacha... Idir a deux côtes et une cheville fracturées en plus de quelques hématomes aux bras et au visage... Mais grâce à Dieu, hamdoullah, il s'en remettra. Il est jeune et fort ! Kamel retourne dans sa voiture et se rend à l'hôpital. L'accueil de sa famille lui a glacé les os... (À suivre) A. K. Nom Adresse email