Bonjour les ennuis qui semblent commencer pour notre confrère Hicham Aboud qui "récolte" les fruits de ses déclarations sur la santé du président Bouteflika. Hier, en se rendant à l'aéroport d'Alger pour prendre un vol sur Tunis où il doit participer à une émission de télévision, le directeur de Mon Journal a eu la désagréable surprise de se faire signifier qu'il était interdit de sortie du territoire national. Loin d'être décontenancé par une telle mesure, Hicham Aboud se dit tout de même étonné. "Je suis victime d'une interdiction de sortie du territoire national, alors que je ne suis jamais convoqué, ni par le juge ni par le procureur", s'est-il s'indigné dans une déclaration à Liberté. Pour Hicham Aboud, il ne fait pas le moindre doute que cette IST est en rapport avec ses écrits et déclarations sur la santé du Président et que c'est le clan présidentiel qui en est derrière. "Depuis, on m'a accablé de l'accusation d'avoir porté atteinte à la sécurité nationale, à l'unité nationale et à l'intégrité du pays. L'Algérie est-elle si faible, l'Algérie est-elle atteinte à ce point de déliquescence pour qu'un article de Hicham Aboud menace son intégrité, son unité ?" se demande encore, sidéré, le directeur de Mon Journal. Qualifiant aussi d'"injuste" et d'"incompréhensible" la mesure dont il est victime, Hicham Aboud ne compte pas se laisser faire. Il promet d'écrire au Premier ministre. Et cela "pour lui demander de m'expliquer pourquoi Chakib Khelil (ex-ministre de l'Energie dont le nom est cité dans les scandales de corruption de Sonatrach) n'a pas fait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire national ou d'une quelconque plainte alors qu'il a détourné des millions de dollars qui appartiennent aux Algériens". Pour rappel, le 20 mai, les deux journaux de Hicham Aboud, Mon Journal et Djaridati, avaient été retirés d'impression sur décision du ministère de la Communication et dans le même temps, le parquet général près la cour d'Alger a ordonné contre lui des poursuites judiciaires pour "atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions". Le parquet d'Alger reprochait aussi à Hicham Aboud ses propos tenus sur le plateau de la télévision française France 24, qualifiés de "propos tendancieux sur certaines chaînes d'information étrangères, dont France 24, sur l'état de santé du président de la République". O. O. Nom Adresse email