La cinquième édition de "Cinéma sous les étoiles" a débuté jeudi dernier et se poursuivra jusqu'au 4 juillet. Les Annabis auront rendez-vous avec des projections, des rencontres-débats et des soirées musicales. Jeudi, les spectateurs (500 personnes) ont apprécié la jolie prestation musicale de Sacha et One Day, avant de découvrir le long métrage "Ce que le jour doit à la nuit" d'Alexandre Arcady. Il est 19h, les jeunes commencent à investir la cour de l'ex-lycée Pierre-et-Marie-Curie. Les ados se retrouvaient, d'autres renouaient des liens après une longue séparation, et la plupart avait une seule chose à la bouche : "Cinéma sous les étoiles". Ce rendez-vous incontournable des Annabis depuis cinq ans maintenant représente "l'événement" de l'année, nous confie un jeune pour qui "cette manifestation nous permet de nous réconcilier avec le cinéma". "Outre ces projections, nous assistons à des concerts. Et la ville de Annaba manque cruellement de ce genre d'activités", poursuit-il. Cet événement a été organisé par l'Institut français de Annaba, en partenariat avec l'Ecole préparatoire des sciences économiques. Le coup d'envoi a été donné jeudi dernier, à 19h30, où pas moins de cinq cents personnes étaient présentes pour assister à cette première soirée, qui a vu la projection du film "Ce que le jour doit à la nuit" d'Alexandre Arcady. Avant le long métrage, comme le veut la coutume, une prestation musicale d'une heure et demie a eu lieu. Et c'est la nouvelle coqueluche de la scène musicale annabie, Sacha, qui s'est produite avec son groupe One Day, composé de cinq musiciens [Idriss Hasnaoui (guitariste), Anis Djellali (pianiste), Malik Yayech (bassiste), Salah Reguig (batteur), Sofiane Hamouche (percussion) et Sacha (chant)]. Ces artistes ont interprété de nombreux morceaux mêlant musique orientale, musique classique et rock. Parmi les titres choisis (écrits par Sacha), citons In Love, Ocien, Houra et Suicide parfait. Malgré un problème de sono, les musiciens et la voix de la chanteuse ont envoûté le public. 3, 2, 1... action ! Après la musique, place au cinéma. Il est 21h, l'écran géant gonflable est mis en place au bonheur des amoureux du 7e art. La première fiction proposée est une adaptation du roman "Ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra. Réalisé par Alexandre Arcady, le film, d'une durée de 2 heures 39 minutes, est sorti l'an dernier. L'action s'étale des années trente aux années soixante en Algérie (pendant la présence coloniale). C'est l'histoire de Younès, rebaptisé Jonas, qui s'installe chez son oncle. Le jeune homme tombe amoureux d'Emilie. Mais la situation tourne vite au drame. Ce long métrage est une jolie carte postale (beaux paysages, décors, ambiance), mais vite les incohérences apparaissent dans le film : un montage décousu, un très mauvais casting (des acteurs loin d'être crédibles dans leur personnage ; ils semblaient réciter leur texte), etc. Par ailleurs, "Cinéma sous les étoiles", qui dure jusqu'au 4 juillet, proposera toute la semaine des films d'action, d'animation, des comédies et plusieurs concerts de la nouvelle scène algérienne. Cette manifestation, qui a germé à Annaba, sera délocalisée dans d'autres villes du pays. "Il prend une dimension de plus en plus importante. Maintenant, il y aura des tournées au niveau des instituts des autres villes (Constantine, Oran et Tlemcen)", nous a indiqué Patrick Garaud, directeur de l'IF Annaba. Concernant la programmation, il précise : "Pour la première fois, nous allons projeter des blockbusters américains comme Skyfall et Argo." Et d'ajouter : "Nous souhaitons permettre la plus large diffusion et de trouver ce que recherche le public." Il y aura également des films pour les enfants, notamment "Winter le dauphin". H. M. Nom Adresse email