D'importantes surfaces de cultures maraîchères, localisées sur les rives de Oued Mila, espèce de grand ravin où se déversent les eaux usées de la ville, sont irriguées avec ces eaux polluées et aux odeurs nauséabondes. Le phénomène de l'irrigation des cultures maraîchères au moyen des eaux usées ne cesse de prendre de l'ampleur dans la wilaya de Mila, au grand détriment de la santé publique. Des dizaines de cultivateurs, aux quatre coins de la wilaya, recourent désormais systématiquement aux eaux usées pour irriguer leurs cultures. Circonscrit au départ dans la seule commune de Chelghoum-Laïd, le procédé est désormais adopté un peu partout par les fellahs. à Mechta Mazdoura, dans la commune de Chelghoum-Laïd, ils se comptent par dizaines les cultivateurs qui utilisent les eaux infectes de l'oued Rhumel pour l'arrosage des champs de pomme de terre, de tomates, de courgettes, de pastèques, de fenouil et autres légumineuses, en employant des turbines et de puissantes pompes de refoulement pour épandre les eaux usées de l'oued sur leurs cultures. Pis encore, certains sont allés jusqu'à pratiquer des ouvertures dans les canalisations du réseau d'assainissement et dans les regards afin de dévier les eaux souillées vers leurs exploitations agricoles ! Et le déplorable phénomène est en train de s'étendre à d'autres régions. à Mila, plus précisément à Sidi Segheïr, au nord de la ville, d'importantes aires de cultures maraîchères, localisées sur les rives de l'oued Mila, espèce de grand ravin où se déversent les eaux usées de la ville, sont irriguées avec ces eaux souillées, hautement polluées et aux odeurs nauséabondes. Cela a poussé, tout récemment, les habitants de Sidi Segheïr à dénoncer ces pratiques aux autorités de la ville, mais jusqu'à présent leurs doléances demeurent lettre morte. Le phénomène est également observé du côté de Téleghma, de Grarem Gouga et Ouled Khlouf, où les eaux infectes déversées dans les ravins de la région sont détournées vers les champs de culture. Bref, le mal se propage de plus en plus, mettant en péril la santé publique. Aussi une intervention de la part des autorités n'est que vivement souhaitée pour le juguler. K B Nom Adresse email