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Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle franco-algérienne, à Alger Pour redynamiser les relations économiques entre l'Algérie et la France
Dans son agenda, figure une série de rencontres avec les représentants des organisations patronales privées et des chefs d'entreprises publiques et privées. Jean-Louis Levet, haut responsable français à la coopération industrielle et technologique, effectue une visite officielle de quatre jours à Alger. Il s'agit de sa première mission en Algérie depuis sa nomination à ce poste par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, le 27 mai 2013. En droite ligne avec l'esprit de la Déclaration d'Alger signée le 19 décembre 2012 par les présidents de la République des deux pays, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, à savoir que l'Algérie et la France "doivent mettre le développement technologique et industriel au cœur de leur stratégie à long terme". Jean-Louis Levet, lit-on dans un communiqué officiel français, est nommé nouveau Monsieur Algérie pour que cette coopération prenne corps. La mission du conseiller auprès du Commissaire général à l'investissement, haut responsable à la coopération industrielle et technologique et industrielle, est fixée. D'une durée d'un an, elle consistera, lit-on dans le texte, "à identifier, en relation étroite avec les correspondants désignés côté algérien, les possibilités de coopération technique, les partenariats en matière de recherche et développement et de filières industrielles, les coproductions envisageables entre entreprises, les circuits de commercialisation communs ainsi que les outils de financement des entreprises susceptibles d'être mobilisés". Rencontré à Alger, Jean-Louis Levet nous indique qu'il s'agit, pour une première mission de contact, d'avoir des entrevues avec ses interlocuteurs du ministère de l'Industrie et des organismes ou agences dépendant de ce département. Il devra rencontrer au cours de cette visite Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Sa nomination constitue un signal fort du gouvernement français, de la volonté française de favoriser le développement de relations économiques stratégiques entre les deux pays, souligne-t-il. Il s'agit d'une mission très technique. Il s'explique sur les raisons du choix : "J'ai cumulé une longue expérience dans le secteur industriel et technologique. J'ai eu de hautes responsabilités dans de grandes entreprises. J'ai mené des recherches et études sur les stratégies industrielles et le redressement industriel depuis 25 ans. J'ai défendu la réindustrialisation de la France au moment où l'économie française optait pour le développement des services", ajoute-t-il. Un processus qui était en train de faiblir le potentiel économique de l'Hexagone. Ses travaux sur le sujet au sein de la fondation Jean-Jaurès ont nourri la campagne présidentielle de François Hollande côté redressement industriel, confie-t-il. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet : Réindustrialisation, j'écris ton nom, paru en mars 2012, Une France sans usines, paru en 1988. Point commun, donc : la nécessité de réindustrialiser les deux pays. Un atout également dans sa carte de visite : il est natif de Sétif et le coauteur avec Mourad Preure de l'ouvrage France-Algérie, le grand malentendu, un succès en France, paru à l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie, qui non seulement traite du passé colonial, de la guerre d'Algérie, mais surtout aborde les perspectives de développement de la coopération algéro-française. Dans sa feuille de route, développer des partenariats industriels. Mais pas seulement. L'ambition est d'aller vers un approfondissement de cette coopération avec des partenariats dans la formation, la recherche, entre les universités, les centres technologiques des deux pays. À cette fin, il compte dans son agenda d'ici la fin de l'année, une série de rencontres avec les représentants des organisations patronales privées, des chefs d'entreprises publiques et privées, des responsables de grandes écoles, universités et centres de recherche. K. R Nom Adresse email