L'examen de la situation du marché gazier international et les perspectives de développement de l'industrie gazière sont les deux principaux points à l'ordre du jour du 2e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) qui se tient aujourd'hui à Moscou. Cette réunion à laquelle prendront part des chefs d'Etat et de gouvernement, sera l'occasion de réitérer les principes relatifs à la pertinence des contrats de gaz à long terme. C'est ce qu'ont souligné des membres de la délégation algérienne, conduite par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation en sa qualité de représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, convalescent. Ces contrats gaziers à long terme sont d'une importance capitale car ils permettront de parvenir à un mécanisme équilibré de partage des risques entre producteurs et consommateurs. La délégation algérienne mettra l'accent sur l'impératif de la consécration d'un prix juste du gaz qui tient compte de son avantage environnemental et son efficacité énergétique. Elle défendra également le principe de l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole. Dans la déclaration finale du 1er sommet, tenu au Qatar le Fpeg, avait souligné, rappelle-t-on, "le besoin d'atteindre un prix équitable pour le gaz naturel, basé sur une indexation aux prix du pétrole". L'autre recommandation a trait à la nécessité de parvenir à une parité entre les prix du gaz et du brut pour mettre fin aux disparités entre les cours de ces deux produits énergétiques. Cette deuxième rencontre vise également à donner de la visibilité au forum en tant qu'instrument en mesure de réguler le marché mondial du gaz aux fins de garantir l'approvisionnement en énergie et de contribuer à la protection de l'environnement. Cela passe par le lancement d'une compagne de promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre. Consolider la coopération entre les membres du forum et la consécration du dialogue entre producteurs et consommateurs de gaz constitue aussi une autre question qui sera abordée lors de cette réunion. L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de cette organisation a été évoquée, faut-il le rappeler, lors de la 10e réunion ministérielle, tenue au mois d'avril 2010 à Oran. Elle a été entérinée à l'issue de la 11e session ministérielle tenue le 2 décembre 2010 à Doha. Cette décision a été motivée par la volonté des Etats membres du forum de consacrer un prix équitable du gaz naturel et de contribuer à assurer la stabilité du marché dans un contexte international marqué par des appréhensions relatives à la volatilité des prix et par la volonté des pays développés de contrôler les sources d'énergie et sécuriser les approvisionnements en gaz naturel. Créé en 2001, le forum regroupe les principaux pays exportateurs de gaz, à savoir l'Algérie, la Russie, l'Iran, le Qatar, la Guinée équatoriale, le Nigeria, Trinidad et Tobago, la Libye, l'Egypte, la Bolivie, le Venezuela, et le sultanat d'Oman. Il regroupe trois pays observateurs : Norvège, Pays-Bas et Kazakhstan. Le Fpeg est d'autant plus important qu'il regroupe les pays détenteurs des deux tiers des réserves mondiales de gaz, 40% de la production mondiale de gaz et 60% des exportations gazières. Ces pays contrôlent, par ailleurs, 38% des exportations de cette ressource via des gazoducs et 85% du gaz liquéfié. B. K. Nom Adresse email