L'annonce faite hier en Tunisie par l'agent du joueur Baghdad Bounedjah (voir page 19) à propos d'un accord secret pour son transfert de l'USMH vers l'Etoile sportive de Sousse, certes vite démentie par le président Mohamed Laïb, laisse-t-elle en fait présager d'un début de solution à une affaire regrettable ? En effet, libre de tout engagement en juin 2014 et bénéficiant d'une majoration salariale de plus de 150% (il devrait passer de 3 000 à 10 000 euros), à la faveur de ce transfert, Bounedjah se heurte au refus pas du tout compréhensible de son coach, Boualem Charef. Ce dernier ne lui propose du reste ni augmentation de salaire ni prolongation de contrat pour le convaincre de rester. Pis, Charef met même en danger les intérêts économiques de l'USMH, puisqu'une telle transaction renflouerait les caisses du club d'au moins 4 milliards de centimes. En ces temps de vaches maigres et au moment où la majorité des joueurs de l'USMH réclament leur dû, cette entrée d'argent pourrait soulager l'ardoise de Laïb, visiblement coincé entre le marteau et l'enclume, c'est-à-dire entre la pression de son coach qui n'hésite pas à brandir la menace de la démission et les intérêts de son club, en proie à une crise financière évidente. Et ce n'est pas tout, Charef feint même d'ignorer que s'il s'obstine de la sorte à faire perdre à l'USMH une telle offre, il risque même de voir son avant-centre, auquel il tient tant, partir gratuitement ailleurs la saison prochaine, soit l'été 2014. En fin de contrat, Bounedjah n'aura plus besoin de supplier son coach pour signer là où il veut, avec le prix qu'il souhaite et surtout sans être obligé de verser quoi que ce soit à l'USMH, même pas des indemnités de formation, puisque le club harrachi n'a pas formé Bounedjah. Le réalisme économique et le bon sens des affaires dictent plutôt à la direction de l'USMH de lâcher son poulain immédiatement, à défaut d'une prolongation de contrat dont Bounedjah ne veut pas entendre parler, au lieu de s'entêter à garder un joueur qui ne rapportera absolument rien l'été prochain. Cela s'appelle du pragmatisme économique ; encore un vain mot, pas seulement à l'USMH, mais aussi chez tous les gestionnaires des clubs de football algériens. Nom Adresse email