Invitée d'honneur du 8e Festival arabo-africain du folklore, l'Autriche aura largement justifié ce statut de grand pays des arts traditionnels et folkloriques. Et pour cause, le spectacle donné vendredi soir au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou aura tout simplement comblé le grand public, qui s'attendait certainement à un spectacle haut de gamme, puisque la salle affichait pratiquement complet bien avant le début de la soirée. Il est vrai que la troupe autrichienne venue des hautes montagnes du Tyrol aura étalé toutes les facettes ô combien riches et envoûtantes du folklore autrichien, où l'authenticité des thèmes exploités, le choix des couleurs et des habits traditionnels tout comme l'harmonie chorégraphique et la subtilité dans le geste auront tout simplement enthousiasmé le public connaisseur de Tizi Ouzou. Et s'il y avait bien un invité de marque qui était aux anges après cette soirée de rêve, c'était bien Mme Aloisia Worgetter, la sympathique ambassadrice d'Autriche en Algérie, qui avait tenu à effectuer le déplacement en Kabylie, elle qui avait fait preuve d'une grande complicité depuis quelques mois déjà avec El-Hadi Ould Ali, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, et lui-même commissaire du festival, pour parfumer ce beau festival des senteurs les plus folles des contrées les plus reculées de Salzburg ou d'Innsbruck. "Je suis aux anges après un tel spectacle de la troupe autrichienne que le merveilleux public de Tizi Ouzou aura apprécié et applaudi longuement", nous dira, en fin de spectacle, Mme Worgetter. "Vous ne pensez pas que les danses du mineur, du meunier ou du bûcheron ont de grades ressemblances avec la culture algérienne ? A ce titre, laissez-moi chanter les louanges les plus forts au commissaire du festival, El-Hadi Ould Ali, que j'ai rencontré lors d'une courte visite en décembre dernier. J'avais vu chez lui un poster d'une troupe folklorique, et notre intuition mutuelle a fait qu'il y ait eu tout de suite une sincère intention de faire venir une troupe folklorique autrichienne au Festival de Tizi Ouzou. J'ai beaucoup d'admiration pour M. Ould Ali qui, en homme de culture, a réagi tout de suite à ce projet culturel que nous avions alors mûri ensemble, et j'en suis personnellement ravie que nous ayons réussi un grand pari", dira l'ambassadeur d'Autriche. "Dites-vous bien que je suis honorée par ma culture et je suis aussi très heureuse et très fière d'avoir tissé des liens sincères avec la Kabylie, car nous partageons beaucoup de choses. Dites-vous bien que les régions montagneuses alpines de l'Autriche et les montagnes du Djurdjura ont tellement de similitudes qu'il faut certainement exploiter à l'avenir", conclut Mme Worgetter avec une amabilité et un enthousiasme, qui en disent long sur la sincérité de ses propos et tout l'attachement qu'elle porte à toute l'Algérie, un pays qu'elle a visiblement adopté depuis quelques années déjà, puisqu'elle est en poste à Alger depuis 2010. M H Nom Adresse email