Selon lui, le problème se pose non pas en termes de disponibilité de médecins, mais de dispatching qui ne se fait pas en tenant compte des besoins de chaque région. Le déficit en médecins spécialistes accusé dans certaines régions est pris en charge par le ministère de la Santé, a indiqué le doyen de la faculté de médecine à Alger, le Pr Salaheddine Bendib. Le problème ne concerne pas la disponibilité de ces praticiens mais leur affectation dans les régions concernées, a-t-il expliqué. Il a déploré le nombre considérable de médecins qui ont quitté le pays durant la décennie noire privant le citoyen de leurs services au profit des pays occidentaux. Il a rappelé que les commissions de coordination des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Santé et de la Population se réunissaient chaque fin d'année universitaire pour définir les besoins nationaux en matière de médecins spécialistes afin de doter les régions accusant un manque de ces effectifs. La formation des médecins spécialistes dure 4 ans tandis que la couverture de toutes les régions du pays se fera progressivement, a fait savoir le Pr Bendib. Pour ce qui est de l'actualisation des programmes pédagogiques de formation médicale, le même responsable a précisé que ces derniers sont régulièrement adaptés aux nouveautés scientifiques rappelant le rôle des commissions pédagogiques en la matière. Il a cité, à titre d'exemple, les nouveaux modules introduits dans la formation à l'image des langues étrangères et l'informatique, indispensables pour pratiquer la médecine outre d'autres spécialités comme l'imagerie médicale numérique. S'agissant de la formation continue, le Pr Bendib a précisé que les associations scientifiques de différentes spécialités prenaient en charge cet aspect à l'instar des pays avancés. Le Pr Bendib, spécialiste aussi en imagerie médicale, a estimé que la formation médicale continue qui a stagné durant la décennie noire a enregistré "une nouvelle dynamique" ces dernières années grâce aux efforts des associations scientifiques parrainées par les laboratoires pharmaceutiques. Un calendrier annuel a été arrêté par la faculté de médecine d'Alger pour ce genre de formation afin d'accompagner les associations scientifiques et booster la formation continue pour actualiser les informations et les adapter aux mutations en cours de par le monde. L'élite issue de la communauté nationale à l'étranger a grandement contribué à soutenir les spécialités non dispensées, selon le même responsable qui a cité à titre d'exemple la chirurgie de la main développée au service orthopédie de l'hôpital de Ben Aknoun avec l'aide de médecins étrangers aux origines algériennes. Il a qualifié, par ailleurs, la nouvelle faculté de médecine d'Alger qui ouvrira prochainement ses portes de "nouveau jalon" qui permettra de consolider la formation d'autant que la nouvelle structure dispose de 12 salles de conférences, 90 salles de cours et travaux pratiques et 30 laboratoires et autres annexes. La faculté dispose aussi de 10 000 places pédagogiques dont 6 000 destinés à la médecine, 2 000 à la pharmacie et 2 000 à la chirurgie dentaire qui seront encadrées par 1 700 enseignants. 17 000 étudiants poursuivent leurs études dans ces trois spécialités. S'agissant de l'inscription des nouveaux bacheliers en médecine, le Pr Bendib a précisé que le ministère de l'Enseignement supérieur a fixé une moyenne de 14/20 soulignant que la note définitive sera connue en fonction du nombre de places pédagogiques et celui des inscrits. A. F./APS Nom Adresse email