Un juge chilien a ordonné, hier, que des échantillons des restes du poète Pablo Neruda soient envoyés en Espagne pour des tests médico-légaux supplémentaires afin d'établir si le prix Nobel de littérature a été assassiné sous la dictature d'Augusto Pinochet ou s'il est mort d'un cancer. La justice "a autorisé le prélèvement pour une analyse biochimique d'échantillons osseux de Pablo Neruda et leur envoi" à l'université de Murcia, en Espagne, a annoncé le juge Mario Carroza, chargé du dossier. Parallèlement, d'autres échantillons sont actuellement analysés à l'université de Caroline du Nord, aux Etats-Unis. L'enquête vise à déterminer si Pablo Neruda est bien mort d'un cancer de la prostate le 23 septembre 1973, comme l'affirme son certificat de décès, ou s'il a succombé à une mystérieuse injection faite la veille de son départ pour le Mexique où il envisageait de s'exiler pour y diriger l'opposition au général Pinochet, comme l'affirme celui qui était à l'époque son chauffeur, Manuel Araya. Nom Adresse email