Fin de semaine houleuse en Tunisie. Que ce soit au Palais du Bardo où les débats sur la mouture de la Constitution sont marqués par des divergences qu'au niveau des partis politiques ou de hauts responsables de l'Etat qui se tirent dessus à boulets rouges, voire même, de verser dans de graves accusations. À commencer par le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, qui a accusé Abdejalil Dhahri, président de l'observatoire «Ilef» d'avoir truqué les données d'un rapport sur l'accroissement des cas de cancers en Tunisie. Sans attendre, ce dernier riposte en affirmant qu'environ 42 plaintes ont été déposées contre le ministre de la Santé notamment dans des affaires de commerce d'organes, de malversations financières et d'une autre affaire de harcèlement sexuel au sein du ministère. Plus grave encore, le président de l'observatoire «Ilef» a affirmé avoir porté plainte contre Abdellatif Mekki pour diffamation et incitation au meurtre. Abdejalil Dhahri a martelé sa conviction de l'implication du ministre de la Santé dans l'assassinant de Chokri Belaïd, informant dans ce sens avoir envoyé un rapport au secrétaire général des Nations unies. Abdejalil Dhahri a expliqué avoir reçu des informations de la part de Chokri Belaïd soutenant qu'Abdellatif Mekki entretient des rapport étroits avec les milices d'Ennahdha. C'est ainsi qu'il a justifié son implication dans l'assassinat du leader du Front populaire. Il a ajouté que l'ancien ministre de la Justice, Nourredine Bhiri, verse dans la corruption, toujours d'après les documents qu'il aurait obtenus de Chokri Belaïd. Abdejalil Dhahri a conclu qu'il est prêt à publier tous ses documents à condition de la garantie de sécurité. Dans le même sillage, un long message publié hier (vendredi) sur facebook et adressé à ceux qui l'ont soutenu, l'homme d'affaires Slim Riahi et président du parti l'Union patriotique libre affirme avoir été victime d'une campagne de propagande orchestrée par d'anciens serviteurs de Ben Ali et se dit nullement étonné que Tahar Ben Hassine soit leur complice. Slim Riahi accuse le directeur de la chaîne El Hiwar Ettounsi d'avoir été au service de Ben Ali, tout en se faisant passer pour un opposant à son régime. Riahi assure que Tahar Ben Hassine est un "ancien informateur" et possède "comme par hasard" la seule chaîne d'opposition ayant émis depuis la Tunisie durant toute la période de Ben Ali au pouvoir. L'homme d'affaires promet de publier des archives compromettantes, ou "dossier noir", pour le directeur d'"El-Hiwar Ettounsi", et se dit prêt à "poursuivre le combat coûte que coûte". I. O. Nom Adresse email