Le nom d'Abdellatif Mekki, ministre de la Santé, circule avec insistance, depuis de longs mois, comme potentiel successeur de Hamadi Jebali, si celui-ci était contraint de démissionner. Cette démission est d'ailleurs ineluctable attendu que les ultras d'Ennahda ne veulent reien céder de leur pouvoir et rejettent l'idée même d'un gouvernement apolitique. En effet la marge de manoeuvre du Premier ministre tunisien semble de plus en plus étroite. Hamadi Jebali n'est toujours pas parvenu à former le gouvernement de technocrates qu'il appelle de ses vœux. Les pourparlers devaient reprendre hier 18 février dans une résidence de Carthage. Mais l'aile dure d'Ennahda, le parti islamiste dont Hamadi Jebali est le numéro 2, refuse toujours de céder les principaux portefeuilles, les ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, et de la Justice.Parmi ces ultras on retrouve donc Abdellatif Mekki, ex-leader étudiant dans la Tunisie des années 80, il est proche de Rached Ghannouchi. Abdellatif Mekki a été élu à la présidence du congrès d'Ennahda, en juillet. Il est parmi ceux qui ont reçu le plus de voix, au même congrès, pour entrer au majlis al-choura, l'instance dirigeante du parti.Un autre ultra d'Ennahda : Lotfi Zitoun qui a partagé l'exil londonien de Ghannouchi. Il était jusqu'à tout récemment ministre conseiller chargé des Affaires politiques auprès du Premier ministre. On le disait placé à ce poste par Ghannouchi, afin de "surveiller" le Premier ministre. En désaccord avec le projet de remaniement ministériel, il a démissionné quelques jours avant l'assassinat de Chokri Belaïd. Il indiquait dans sa lettre de démission n'avoir plus confiance en Jebali, qu'il accuse de ne pas avoir tenu compte de ses conseils et d'avoir porté atteinte au parti islamiste. La presse, souvent critique à l'égard d'Ennahda, était régulièrement dans son collimateur. Il avait à plusieurs reprises menacé de publier une "liste noire" des journalistes. Il y a encore Abdelkarim Harouni, actuellement ministre des Transports et qui était secrétaire général de l'Union générale tunisienne des étudiants, syndicat islamiste qu'il a cofondé, ce qui lui a valu une condamnation à perpétuité sous Ben Ali. Habib Ellouze, quant à lui, cadre historique du parti.n'a eu de cesse de plaider pour une rupture nette avec l'ancien régime. Comme Lotfi Zitoun, il a participé, cet été, à la campagne Ekbes, appelant le gouvernement à accélérer les réformes. Il avait aussi pris la parole au "Festival du prêche" salafiste, organisé sur l'avenue Bourguiba le 14 janvier dernier. Le nom d'Abdellatif Mekki, ministre de la Santé, circule avec insistance, depuis de longs mois, comme potentiel successeur de Hamadi Jebali, si celui-ci était contraint de démissionner. Cette démission est d'ailleurs ineluctable attendu que les ultras d'Ennahda ne veulent reien céder de leur pouvoir et rejettent l'idée même d'un gouvernement apolitique. En effet la marge de manoeuvre du Premier ministre tunisien semble de plus en plus étroite. Hamadi Jebali n'est toujours pas parvenu à former le gouvernement de technocrates qu'il appelle de ses vœux. Les pourparlers devaient reprendre hier 18 février dans une résidence de Carthage. Mais l'aile dure d'Ennahda, le parti islamiste dont Hamadi Jebali est le numéro 2, refuse toujours de céder les principaux portefeuilles, les ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, et de la Justice.Parmi ces ultras on retrouve donc Abdellatif Mekki, ex-leader étudiant dans la Tunisie des années 80, il est proche de Rached Ghannouchi. Abdellatif Mekki a été élu à la présidence du congrès d'Ennahda, en juillet. Il est parmi ceux qui ont reçu le plus de voix, au même congrès, pour entrer au majlis al-choura, l'instance dirigeante du parti.Un autre ultra d'Ennahda : Lotfi Zitoun qui a partagé l'exil londonien de Ghannouchi. Il était jusqu'à tout récemment ministre conseiller chargé des Affaires politiques auprès du Premier ministre. On le disait placé à ce poste par Ghannouchi, afin de "surveiller" le Premier ministre. En désaccord avec le projet de remaniement ministériel, il a démissionné quelques jours avant l'assassinat de Chokri Belaïd. Il indiquait dans sa lettre de démission n'avoir plus confiance en Jebali, qu'il accuse de ne pas avoir tenu compte de ses conseils et d'avoir porté atteinte au parti islamiste. La presse, souvent critique à l'égard d'Ennahda, était régulièrement dans son collimateur. Il avait à plusieurs reprises menacé de publier une "liste noire" des journalistes. Il y a encore Abdelkarim Harouni, actuellement ministre des Transports et qui était secrétaire général de l'Union générale tunisienne des étudiants, syndicat islamiste qu'il a cofondé, ce qui lui a valu une condamnation à perpétuité sous Ben Ali. Habib Ellouze, quant à lui, cadre historique du parti.n'a eu de cesse de plaider pour une rupture nette avec l'ancien régime. Comme Lotfi Zitoun, il a participé, cet été, à la campagne Ekbes, appelant le gouvernement à accélérer les réformes. Il avait aussi pris la parole au "Festival du prêche" salafiste, organisé sur l'avenue Bourguiba le 14 janvier dernier.