Une journée avant leur concert (prévu ce soir), Akhenaton, Shurik'N, Imhotep, Kheops et Kephren ont évoqué cette première visite en Algérie, leur nouvel album "Arts martiens", leur parcours de 25 ans et les spécificités qui font le succès de leur son. Le rendez-vous incontournable des soirées ramadhanesques est prévu ce soir à 23h, au théâtre de Verdure Laâdi-Flici. Pour la première fois, le public découvrira le groupe mythique qui a fait danser des générations sur le Mia, le groupe de rap, IAM. Akhenaton et ses complices se produiront au bonheur de leurs fans sur la scène algéroise pour interpréter leurs plus grands tubes. À cette occasion, une conférence de presse s'est tenue dans la matinée d'hier, à l'hôtel Sofitel. "Nous aimons nous produire dans des pays étrangers. Nous sommes très liés à la musique algérienne et nous suivons quelques rappeurs comme Lotfi Double Kanon", a indiqué le leader d'IAM. Durant cette rencontre avec la presse, les membres du groupe, composé de Shurik'N, Imhotep, Kheops et Kephren sont revenus sur leur carrière de 25 ans, le rap d'aujourd'hui et leur vision du monde. À peine arrivés à Alger, les rappeurs pensent déjà à réaliser des projets en Algérie. "En déplacement, nous bougeons à gauche et à droite pour faire des projets particuliers en collaboration avec d'autres artistes comme cela a été le cas au Maroc." Concernant la musique, IAM est passé du genre festif léger aux textes engagés sur la situation sociale en France. Pour la réalisation de leurs albums (qui ont tous fait un tabac à chaque sortie), Shurik'N a raconté qu'"en composant, la mélodie vient avant les textes. En fait, chaque album est une photographie de l'humeur qu'on a eu au moment de sa réalisation". Le nouveau-né "Art martien" comporte dix-sept titres, notamment Dernier coup d'éclat et Pain au chocolat. Les rappeurs s'imprégnant de l'actualité pour cet opus, ils perçoivent aujourd'hui les choses différemment avec beaucoup plus de maturité. "Maintenant, il y a plus de maturité. Nous regardons le monde tel qu'il est. Mais nous restons toujours des rêveurs." Cette famille du rap aux "multi-origine et culture" a vu la réussite grâce à sa "passion commune pour la musique et ses visions". "Notre principal carburant est de prendre du plaisir. Le plus grand challenge est de rester droit dans la tempête et de garder ses valeurs", a indiqué Shurik'N. Questionné sur le rap de ces dernières années, les membres d'IAM ont accusé les radios qui "diffusent un rap commercial, alors que d'autres artistes s'exercent à réaliser une grande recherche d'écriture dans leurs textes". IAM est la "première" formation à avoir "incorporer de la musique du monde dans ce genre musical". "On est dans la musique du monde. Nous ne sommes pas sectaires. D'ailleurs, dans notre premier titre, nous avons introduit de la musique égyptienne et de la derbouka." Le concert d'IAM inaugure la 6e édition de Khaïmetkoum, organisée par Broshing Events. Plusieurs artistes se succèderont sur la scène du théâtre de Verdure du complexe culturel Laâdi-Flici, notamment Gaâda Diwane Béchar, Gnawa Diffusion (pour deux dates), Tinariwen et Cheikh Sidi Bémol. H M Nom Adresse email