Tiré d'un profond sommeil par une forte secousse tellurique au petit matin d'hier, la population du Grand-Blida, les Bouinan, Hammam Melouane et Magtaâ Lazrègue, est encore sous le choc. Lors de notre déplacement, hier matin, sur les lieux de l'épicentre de la secousse de 5,1 sur l'échelle de Richter, nous avons constaté que les habitants de Magtaâ Lazrègue, situé sur les hauteurs de Hammam Melouane, réalisent difficilement ce qui s'est passé à l'aube de la journée de mercredi. Des citoyens nous ont pris à témoin pour nous expliquer que cette secousse, qui a duré dans le temps et accompagnée d'un bruissement assourdissant, est liée à la forte chaleur qui persiste dans cette région de la Mitidja. Plusieurs familles ont affirmé avoir passé le reste de la nuit sous la belle étoile par peur d'une autre forte réplique qui pourrait être désastreuse. Femmes, hommes et enfants en bas âge se sont massés, dit-on, au bas des immeubles qu'ils occupent. Plusieurs habitations ont subi des dégâts importants. Presque la totalité des maisons construites durant l'ère coloniale ont été fissurées à l'intérieur comme à l'extérieur. La poste et l'école de Magtaâ Lazrègue ont été sérieusement touchées par le séisme. La population locale a saisi l'opportunité de la présence du wali de Blida pour exprimer leur ras-le-bol. Devant l'intransigeance et la colère des habitants, le wali n'a pas trop tardé pour rebrousser chemin. Une heure plus tard, c'est le premier responsable de la Protection civile, Mustapha Lahbiri, qui arrive à Magtaâ Lazrègue nichée au milieu des montagnes de l'Atlas blidéen. La population lui a réservé le même accueil que celui accordé au wali de Blida. Les revendications socioprofessionnelles sont sur toutes les lèvres des habitants, au lieu de demander du secours. Notons au passage que plusieurs éléments de la Protection civile ont été mobilisés sur les lieux pour intervenir en cas de besoin. Du côté de Hammam Melouane, un hôtel flambant neuf a subi des dégâts importants. Des fissures sont visibles sur les angles et sur la façade. Plus bas, en se dirigeant vers le quartier de Tahamoult, une montagne rocheuse s'est affaissée. La route était alors coupée. Il a fallu de gros engins pour la dégager. Selon le P/APC de Bouinan, cette commune a enregistré deux personnes blessées après le mouvement de panique qui a suivi le tremblement de terre. Selon le premier responsable de la Protection civile, l'on dénombre au total 24 blessées dont 4 à Alger. Sur le plan de la prise en charge, le wali de Blida, qui est revenu sur les lieux en compagnie du ministre de l'Habitat, a installé une cellule de crise composée de plusieurs directeurs d'exécutif comme celui de la Direction de la santé pour implanter un hôpital de campagne à Magtaâ Lazrègue et offrir des couffins de Ramadhan aux sinistrés et aux nécessiteux. Le responsable de l'OPGI et celui du CTC ont été chargés de procéder à l'évaluation des dégâts et de dresser un bilan sur la situation. K. F Nom Adresse email