Hier matin, peu avant huit heures, les habitants de Maâmar et des hameaux environnants ont procédé à la fermeture de la RN 25 reliant Draâ El-Mizan à Tizi-Ouzou. Ils sont venus en force pour exprimer leur colère au sujet de leur alimentation en eau potable. La chaussée était bloquée à l'aide de blocs de pierre, de troncs d'arbres et de pneus. D'ailleurs, des dizaines de véhicules y ont été bloqués alors que d'autres n'ont fait que rebrousser chemin ou transiter par Boghni pour rejoindre Tizi-Ouzou. "Nous ne voulons rien d'autre que de l'eau", s'élève une voix de la foule. Et à un délégué de nous expliquer cette situation qui envenime leur quotidien: "Nous sommes le seul village de la commune de Draâ El-Mizan à ne pas être servi à partir du barrage de Koudiat Acerdoune. Nous n'avons cessé de faire des démarches auprès des autorités locales, de l'hydraulique et de la l'ADE depuis août 2011. En plein mois de Ramadhan et en plein été, nous n'avons pas une goutte d'eau alors qu'à Draâ El-Mizan-ville, on se permet de laver même les trottoirs. Sommes-nous dans une autre République?". Et un autre d'ajouter: " Aucune goutte n'a coulé de nos robinets depuis un mois". D'autres ont carrément soulevé le problème de l'arrière-goût de cette eau rare qui parfois est pompée à partir des forages de Kantidja sur le CW 128 vers Boghni. Les contestataires réclament le raccordement de leur village au réseau à partir de Draâ Sachem. "Personne n'est encore venu nous voir. En tout cas, nous n'allons pas libérer la route si des engagements écrits ne nous seront pas donnés. Nous avons soif. C'est notre droit le plus élémentaire", ne cessent de répéter les manifestants. O. G Nom Adresse email