Que cache la suspension de l'ARC et pourquoi en avoir informé leurs adversaires ? Après avoir eu gain de cause devant la justice, l'Association qui œuvre pour la sauvegarde de la forêt de Canastel face à une avancée "bénie" du béton se retrouve de nouveau dans la tourmente... Consternation pour les adhérents et responsables de l'ARC (Association des résidents de Canastel), qui viennent d'apprendre de manière totalement fortuite qu'ils ont fait l'objet d'une mesure administrative émanant de la wilaya et portant "suspension de l'association pour une durée de 6 mois". C'est ce que ces derniers nous ont expliqué lors de la visite qu'ils ont effectuée mardi à notre bureau régional pour y dénoncer une décision totalement "arbitraire", affirment-ils. Le motif de cette sanction administrative, "ingérence dans les affaires d'état", comme si "revendiquer et agir pour la préservation et la protection d'une forêt urbaine était une ingérence nationale", ajoutent-ils. Munis de document et pièces administratives jugées "importantes", les membres de l'ARC estiment que cette suspension intervient dans un contexte particulier, et d'expliquer qu'il ne s'agit en fait que d'"une réaction à leur mobilisation pour dénoncer l'attribution de 28 lots de terrain au sein même de la forêt de Canastel 1". Des lots de terrain dont l'attribution a déjà été contestée en 2006, sans résultat, puisqu'elle a été suivie de la délivrance de permis de construire en 2012. Une autre affaire également concernant un autre lot de terrain attribué à Canastel 2, c'est-à-dire toujours au cœur de cette forêt, faisant du site une véritable affaire d'état et un énième scandale du foncier en perspective. Or, comme nous le précisent nos interlocuteurs, s'appuyant sur le plan de masse et le POS de Canastel, s'agissant d'une forêt, aucune attribution à lotir ne devrait y être acceptée. Dès lors, l'ARC, forte des lois et de la réglementation en vigueur concernant la préservation du domaine forestier et de son statut d'association agissant dans le cadre de l'environnement et de la protection des espaces verts, a introduit une action en justice en référé afin de faire stopper les travaux et les permis de construire. Le 25 juillet, la justice leur a donné raison, avec en plus une reconnaissance de la part de la wilaya de la justesse des arguments et documents présentés. Or, quelques jours plus tard, l'ARC assiste à ce que ses membres qualifient de revirement de la part des services de la wilaya. "Nous n'avons même pas reçu de notification de suspension, qui plus est n'a jamais été précédée de mise en demeure", ajoutant de manière plus grave "qu'étrangement c'est la partie adverse qui aurait eu une copie de la suspension de l'ARC". D. L Nom Adresse email