Le "Western Sahara Caucus" a été créé au Congrès américain pour défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la protection des droits de l'homme des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental, au grand dam du Makhzen, qui perd du terrain aux Etats-Unis. La cause sahraouie a obtenu un soutien de poids aux Etats-Unis, grâce au concours du Congrès américain, qui a mis en place le groupe parlementaire du Sahara occidental "Western Sahara Caucus", dont l'objectif est de défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la protection des droits de l'homme des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental. Le Western Sahara Caucus, créé au sein de la Chambre des représentants après avoir été approuvé officiellement, la semaine dernière, par l'administration de cette institution parlementaire américaine, est coprésidé par l'élu républicain de Pennsylvanie, M. Joseph R. Pitts, et l'élue démocrate du Minnesota, Mme Betty McCollum, et se compose de plusieurs autres élus démocrates et républicains de la Chambre basse du Congrès. Pour les deux vice-présidents, ce caucus bipartisan a été formé dans le but de "mettre en lumière la nécessité et le besoin du droit à l'autodétermination et de la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental". Faisant part de son encouragement par "l'engagement renouvelé" de l'Administration Obama pour la question sahraouie, Joseph R. Pitts a affirmé, dans un communiqué, qu'il se réjouissait de "continuer à activer comme un défenseur pour l'autodétermination et les droits de l'homme du peuple sahraoui". Selon lui, la "gravité" de la violation des droits de l'homme des Sahraouis et le contexte sécuritaire dans la région "obligent le gouvernement américain à résoudre cette crise de longue date". Quant à Betty McCollum, il a avancé que le Caucus du Sahara occidental serait un forum pour partager des informations avec les autres élus afin de "promouvoir une solution pacifique et juste à ce différend international qui n'est toujours pas résolu". Elle signale dans son communiqué, que le peuple du Sahara occidental "devrait pouvoir exprimer son opinion, avoir le droit de tenir des rassemblements pacifiques et vivre librement sans crainte". L'élue démocrate a fait valoir que "la protection des droits de l'homme du peuple sahraoui sera une priorité du Caucus du Sahara occidental". Rappelant que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, Mme McCollum a précisé que l'ONU et la Cour internationale de justice le considèrent comme "un territoire non-autonome qui a le droit à l'autodétermination mais que le référendum promis au peuple sahraoui depuis 22 ans ne s'est toujours pas tenu". Mme McCollum a mis l'accent sur le fait que le département d'Etat américain et plusieurs organisations internationales avaient largement signalé dans leurs rapports "les violations répétées et massives" des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. A ce propos, elle a déploré le fait qu'en dépit de ces abus et de l'appel du secrétaire général des Nations unies pour la surveillance des droits de l'homme, la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission de maintien de la paix des Nations unies dans le monde qui reste démunie du mandat de surveillance des droits de l'homme. Réagissant à la création du Western Sahara Caucus au Congrès US, le représentant du Front Polisario à Washington, M. Mohamed Yeslem Beissat, a déclaré à l'APS que cette initiative du Congrès américain, qui intervient après la création récente, à New York, du Groupe américain de solidarité avec le peuple sahraoui, ainsi que l'intérêt accru des médias américains, depuis ces derniers mois, au dossier du Sahara occidental "témoignent d'une attention de plus en plus grandissante de la part des milieux officiels et de l'opinion publique américains pour la question sahraouie". Il a révélé l'intérêt accru des organisations non-gouvernementales et des milieux universitaires aux Etats-Unis pour le dossier sahraoui. Exprimant la gratitude du peuple et du gouvernement sahraouis ainsi que du Front Polisario aux membres fondateurs du Western Sahara Caucus, Mohamed Yeslem Beissat a soutenu que la création de ce groupe parlementaire par des élus des deux partis démocrate et républicain "intervient en temps opportun, et ce, pour contribuer à éclairer l'opinion publique et les décideurs aux Etats-Unis sur la justesse de la question sahraouie, ainsi que sur l'effort nécessaire qui doit être engagé par le gouvernement américain pour contribuer davantage à trouver rapidement une solution démocratique et juste à la question sahraouie, qui aura un effet positif sur la paix, la sécurité et le développement en Afrique du Nord". M.T Nom Adresse email