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Entre manipulation et affabulation
Moines de Tibehirine
Publié dans Liberté le 12 - 02 - 2004

À défaut de s'être distingués dans la lutte antiterroriste par couardise ou lâcheté, quelques officiers de l'armée ont cru pouvoir se procurer une gloire en dénigrant le combat que leurs compagnons continuent de mener contre le terrorisme. Par l'asile alléchés, ils ont déserté les champs de bataille pour s'engager dans un combat pour lequel ils n'ont jamais été préparés.
En mauvais militaires, ils ne pouvaient pas savoir que le terrain politique est parfois bien plus ardu que les maquis. Et se sont fait prendre dans les rets d'enjeux qu'ils ne peuvent pas maîtriser. Quel intérêt le pays aurait-il à voir son armée traînée dans des procès politiques tenus hors de ses frontières ? La question est posée à Mohamed Samraoui, Abdelkader Tigha, Abderahmane Chouchane, Habib Souaïdia, Ali B., certainement engagés dans les rangs de l'ANP par inadvertance et qui croient se venger pour en avoir été radiés. Alors que l'identité des tueurs n'a jamais fait mystère auprès de la population et même des spécialistes internationaux des affaires de terrorisme, ces officiers félons croient pouvoir jeter le doute.
À cause de ces allégations, l'affaire des moines de Tibehirine, assassinés en mai 1996 après deux mois de captivité dans les maquis du GIA, va se retrouver dans un tribunal parisien. La justice antiterroriste française va enquêter sur cette tuerie revendiquée par le GIA et confirmée par Ali Benhadjar, le chef de la LIDD, aujourd'hui repenti après avoir contrôlé pendant des années une partie des maquis de Médéa. L'identité des terroristes n'a, en outre, jamais fait mystère auprès de l'Église représentée en Algérie par Mgr Henri Tessier, archevêque d'Alger qu'on ne peut pas soupçonner de liaisons douteuses avec le pouvoir algérien.
Des témoignages évoquent désormais avec insistance une implication indirecte de la sécurité militaire algérienne. La thèse dévelopée par les militaires en rupture de ban consiste à dire que le chef du GIA qui avait alors exécuté l'opération était en fait un agent de la Sécurité militaire infiltré dans les rangs du groupe. C'est sur la base de ces indications que des proches des religieux ont saisi la justice et que le parquet de Paris a ouvert, hier, une information judiciaire pour “enlèvements, séquestrations et assassinats en relation avec une entreprise terroriste�, a annoncé Me Patrick Baudouin, l'avocat des plaignants. Un juge antiterroriste devrait être désigné dans les prochains jours pour instruire cette affaire. Lors du dépôt de la plainte, Me Baudouin souhaitait qu'un juge de droit commun enquête sur ces morts pour que la piste terroriste ne soit pas seule privilégiée. “J'espère que le choix de la justice antiterroriste ne traduit pas une orientation de départ tendant à accréditer la version jusqu'à présent officiellement assénée�, a déclaré l'avocat dont les doutes ont été soulevés par l'absence d'une enquête officielle menée par les autorités de part et d'autre de la Méditerranée. Les doutes des plaignants ont été alimentés par ces “transfuges� à la recherche d'un droit d'asile politique qui ne peut être obtenu qu'en se présentant en position d'individu persécuté par les autorités de son pays. En juillet 2002, un certain Abderrahmane Chouchane déclarait que Djamel Zitouni avait eu une double casquette, de chef des GIA et d'agent de la sécurité militaire.
Puis Abdelkader Tigha, ancien de la Sécurité militaire, a affirmé que l'enlèvement des moines avait été organisé par ses services.
 Selon lui, après leur enlèvement, les moines “ont été conduits au centre du DRS de Blida où ils auraient été interrogés, par un terroriste des GIA, agent du DRS, puis remis à Zitouni�. Leurs affirmations ne sont pas partagées par l'ensemble des spécialistes de ces questions, notamment au sein de la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage). Certains y voient même une “manipulation� destinée à blanchir des terroristes islamistes réduits au rôle de simples produits de la sécurité militaire. S'il restait une preuve, Abassi Madani vient de l'apporter. Non repu de sang, il promet encore aux Algériens plus de souffrance. Les menaces ont été formulées à partir de son lieu d'exil doré.
Y. K.


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