Les premiers parcs industriels, lancés dans le cadre d'un programme de 42 nouveaux parcs industriels, devraient être opérationnels dès le 1er trimestre 2014. C'est ce qu'a indiqué, hier à Alger lors d'une conférence presse, la directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) Mme Hassiba Mokraoui. Tout le programme devrait être réceptionné en 2017. L'Aniref a lancé à partir du mois d'avril 2013 des appels d'offres nationaux et internationaux restreints en études et réalisations des 8 sites-pilotes, situés à Batna, Tizi Ouzou, Relizane, M'sila, Aïn Témouchent, Djelfa, Mostaganem et à Ouargla, d'une superficie globale de 2 507 hectares. "Nous avons reçu les offres et nous sommes en train de les examiner", a indiqué Mme Hassiba Mokraoui. Parmi les soumissionnaires figurent des Coréens, des Chinois, des Egyptiens, des Italiens, des Espagnols, des Français, de Singapouriens et des Portugais. Une liste de 10 sites supplémentaires a été également retenue pour la seconde phase. L'Aniref ne veut pas rééditer les erreurs des années 1970. L'agence envisage de réaliser des projets intégrés qui répondent aux besoins des investisseurs. "Une zone industrielle, ce n'est pas un entreposage d'usine. C'est un espace où il y a de la vie", souligne la directrice générale de l'Aniref, indiquant avoir demandé à tous les wali de lui faire des propositions de sites. Pour l'Aniref, le challenge est de proposer un nouveau concept de zone industrielle en Algérie, basé sur les meilleures pratiques internationales. C'est une zone modèle de "nouvelle génération" qui tentera de réunir les meilleures conditions d'attractivité. Mme Mokraoui a évoqué le bilan des opérations des Calpiref pour le 1er semestre 2013 qui fait ressortir une tendance à la hausse des dossiers traités. Cela laisse à penser à un dispositif ayant atteint sa vitesse de croisière. Le bilan indique que durant le 1er trimestre 2013, les Calpiref ont tenu 64 sessions dans 43 wilayas. Elles ont permis de traiter 4 176 dossiers, soit une progression de 53% par rapport à la même période de l'année 2012. Les investissements industriels viennent en première position avec 2 239 dossiers, soit 54% des dossiers traités. La directrice générale de l'Aniref parle d'une répartition spatiale des investissements industriels relativement équilibrée entre le Nord (44%) et les Hauts-Plateaux (49%). Le Sud occupe, pour sa part, une part appréciable avec 7% des dossiers industriels. "Les avantages accordés aux régions des Hauts-Plateaux et du Sud semblent, ainsi, produire leurs effets en termes d'incitation à l'investissement", estime Mme Mokraoui, relevant également un retour à l'investissement dans les industries manufacturières comme le textile, l'habillement, le cuir et la chaussure, le bois et le papier. "Ces branches industrielles avaient fortement reculé durant les décennies 1990 et 2000, en raison de la très forte concurrence internationale", a-t-elle rappelé. Les dossiers retenus proposent un montant d'investissement de l'ordre de 112 milliards de dinars et la création de 50 000 emplois directs. "L'accès au foncier industriel s'est nettement amélioré mais la demande demeure pressante. Les projets de nouveaux espaces, à l'instar des nouveaux parcs industriels en cours de concrétisation, contribueront certainement à desserrer cette contrainte majeure au développement de l'investissement", constate la directrice générale de l'Aniref. Le développement de l'investissement — comme le reconnaissent unanimement les pouvoirs publics, les investisseurs et les institutions spécialisées —, demeure fortement tributaire du desserrement de la tension sur le foncier économique. Le développement d'une offre foncière de qualité est une nécessité impérative si l'on souhaite répondre aux conditions d'une croissance économique durable et soutenue dans le temps. "Depuis les années 1970, on n'a pas créé de zones industrielles. Ce n'est pas normal", estime Mme Hassiba Mokraoui, directrice générale. M.R Nom Adresse email