Les deux journées de l'Aïd El-Fitr ont été marquées par l'absence totale de lait en sachet au chef-lieu de wilaya, mais également dans les villages avoisinants. Les citoyens se sont donc rabattus sur le lait en poudre et le lait en brique. Du lait de substitution qui a un prix pas toujours à la portée des ménages. La wilaya de Bouira avec ses deux laiteries – une à Kadiria, produisant 24 000 l de lait en sachet par jour et l'autre à Aïn Lahdjar, d'une capacité de 12 000 l/j – ne peut hélas s'autosuffire à ses besoins estimés entre 130 000 et 150 000 l/j. De plus, même si ces laiteries ont été destinataires de réquisitions pour assurer la permanence, les distributeurs chargés de l'acheminer vers d'autres localités étaient libres de travailler à leur guise. Toutefois, les dépenses imprévues ne se sont pas arrêtées uniquement au lait. Les fruits et légumes ont connu des hausses sensibles et inexpliquées. Vendredi matin, deuxième jour de l'Aïd, aux abords du marché de l'ex-gare routière, tout ou presque était disponible mais à des prix exagérés. La carotte qui se vendait à 40 DA la veille de l'Aïd affichait 70 DA, la courgette 60 DA, la tomate 100 DA, de même que la laitue. Pourtant, celle-ci, 48 heures avant, était cédée à 40 DA. Les haricots du haut de leurs 150 DA étaient un produit de luxe, au même titre que les raisins, les poires, les pommes et les bananes. Si la direction du commerce assurait, mercredi dernier, via son directeur Gamri Ahmed, que toutes les mesures avaient été prises pour qu'aucune pénurie ne soit enregistrée, il n'est pas évident qu'avec les prix pratiqués il y ait eu une rupture de stock sur les marchandises. Le pain quant à lui était largement disponible à travers la quasi-totalité de la ville de Bouira. à noter que le carburant était également disponible à travers une grande majorité des stations-services de la wilaya, même si le transport public était assuré avec parcimonie. Hafidh B. Nom Adresse email