Au moment où de nombreux projets sont bloqués sous prétexte du manque d'assiettes de terrain, d'autres parcelles sont "liquidées" dans l'opacité la plus totale à travers le Calpiref. En réaction à l'attribution de l'espace vert situé au boulevard Amirouche puis son annulation par le wali, la section du Front des forces socialistes (FFS) de la commune de Béjaïa a dénoncé "le bradage" du foncier de la ville. Une sortie jugée tardive, tellement l'affaire avait fait couler beaucoup d'encre la dernière semaine du mois de Ramadhan. Effectivement, par le biais d'une déclaration rendue publique samedi dernier, le FFS déclare enregistrer "avec la plus grande inquiétude les informations portant sur le bradage du peu de foncier dont dispose encore notre commune." Selon les rédacteurs du document, au moment où de nombreux projets sont bloqués sous prétexte du manque d'assiettes de terrain, d'autres parcelles sont "liquidées" dans l'opacité la plus totale à travers le Calpiref "pour la satisfaction des besoins d'une clientèle de plus en plus vorace." Ils citent à cet effet le cas du terrain du boulevard Amirouche, attribué "au mépris de la réglementation en vigueur. Pendant qu'on utilise tous les artifices possibles pour bloquer le développement dans notre wilaya en général et notre commune en particulier, on assiste à une course effrénée pour la satisfaction d'une mafia du foncier à travers les institutions de l'Etat", a-t-on dénoncé. Allusion aux projets structurants (pénétrante autoroutière, doublement de la voie ferrée, travaux de la RN43, etc.) qui ont connu des retards inimaginables. La section FFS de la commune de Béjaïa n'a pas manqué, par ailleurs, de saluer "la mobilisation pacifique et citoyenne qui a permis l'annulation de l'attribution du terrain", tout en considérant que "la gestion approximative et clientéliste du Calpiref" n'étonne pas du fait que cet instrument soit "constitué majoritairement des directeurs de wilaya et présidé par le wali. Cela est une preuve d'une gestion opaque, unilatérale et douteuse du foncier", est-il écrit dans le document. Pour les auteurs de la déclaration, l'attribution du terrain en question "ne constitue nullement une exception" à Béjaïa puisque, selon eux, plusieurs sites sont concernés, notamment à Saket où "des terrains sont vendus et revendus plusieurs fois pendant que les auteurs continuent d'en bénéficier dans d'autres endroits de la commune." À cet effet, un appel est lancé à l'adresse des citoyens pour faire preuve de vigilance afin de faire barrage aux aventuriers de tout bord. H. K Nom Adresse email