Si les partisans de la candidature de Amar Saïdani maintiennent la session à la date fixée, soit les 29 et 30 août prochains, à El-Aurassi, l'autre camp refuse de céder et évoque un coup de force qu'il ne va pas cautionner. À peine a-t-on cru qu'il relevait la tête que le FLN replonge encore dans sa guerre intestine renforcée par l'administration qui a joué les deux camps qui s'affrontent. Alors qu'on croyait cette administration avoir rétabli le coordinateur en lui accordant l'autorisation de convoquer la session du comité central, le ministère de l'Intérieur s'est déjugé, selon un membre du CC du camp de Belayat, et n'a pas donné d'autorisation. Idem pour l'hôtel Riadh qui avait donné son accord pour la réservation de la salle sous réserve de présentation de l'autorisation, qui s'est rétracté, lui, sous prétexte d'organisation de fêtes et que l'hôtel est complet en raison de la saison estivale. Des arguments fallacieux, estime-t-on. On clame ouvertement que même la direction de l'hôtel a été instrumentalisée. Désillusion, donc, dans le camp de Belayat. Mais, on promet que ça va mal finir. "Nous continuerons à nous battre", disaient hier les rares membres du CC que nous avons pu joindre. Tout laisse présager une fin dans la scission. Car, si les partisans de la candidature de Amar Saïdani maintiennent la session à la date fixée, 29 et 30 août prochains, à El-Aurassi, l'autre camp refuse de céder et évoque un coup de force qu'il ne va pas cautionner. Ainsi cette session va certainement être diminuée dans la mesure où une partie de la composante du comité central ne va pas assister et que pour l'instant, l'idée qu'une session parallèle qui se tient en même temps mais au siège du parti commence à faire son chemin. On sera dans le scénario du risque de retrouver le FLN avec deux ailes et deux secrétaires généraux contre lequel avait prévenu Belayat. "On ne va pas aller assister à l'intronisation de Saïdani avec la complicité de l'administration", a indiqué Abdelkader Cherrar, farouche opposant à l'ancien président de l'APN. Dans l'autre camp, celui de Boumahdi, les préparatifs se sont intensifiés. Réservations, convocations et médiatisations alors que les plus actifs ne cachent pas leur penchant pour Saïdani. C'est la raison de leur activisme. Et dans les deux camps se sont opérées des alliances dans la perspective et pour peser dans cette 7e session du CC. Le camp de Belayat bénéficie du soutien des redresseurs et bien entendu de la majorité du bureau politique alors que Boumehdi a le soutien d'une partie du groupe parlementaire qui a tôt fait d'afficher son opposition à Belayat et entré en conflit avec lui sur la question du mode de renouvellement des responsables à la tête des commissions permanentes de l'Assemblée nationale. Pour les partisans du candidat Saïdani, les jeux sont déjà faits et la session peut être expédiée en une journée de réunion, histoire de mettre les formes. Pour l'autre camp, la décision définitive n'est pas encore prise. La seule alternative avancée est celle de tenir une session au siège du parti et d'élire un nouveau secrétaire général. Et à moins d'un autre retournement de situation, au 30 août, le FLN sera avec deux têtes et le comité central scindé en deux. Le pire des scénarios qui se réalise pour le plus vieux parti politique. D B Nom Adresse email