Résumé : Maya se confie enfin à Farid. Pour lui permettre de se retrouver avec ses filles, il lui propose de l'aider à acheter une maison. Le rêve de Maya devient enfin réalité. Il lui prête ses économies, et quelque temps après, elle est de nouveau réunie avec ses filles. Au village, personne ne connaissait son passé. Ils tombaient des nues... - Merci Farid... Grâce à toi, mes petites et moi sommes de nouveau réunies ! Je n'aurais jamais pu réaliser mon rêve sans ton aide ! - Ce n'est rien par rapport au bonheur que tu affiches, lui assure ce dernier. C'est ce qui compte le plus ! Maya laissera tous ceux qui la connaissent sans voix lorsqu'elle ira inscrire ses filles à l'école primaire. Tous, comme Farid, l'avaient crue célibataire. Ils n'en revenaient pas qu'elle fut mariée et mère et n'acceptaient pas qu'elle le leur ait caché. Certains n'hésiteront pas à le lui reprocher. Ils lui faisaient confiance. Ils pensaient tout connaître d'elle. - Mais c'est ma vie privée !, se défend-elle. C'est mon passé... J'ai le droit de taire ma vie privée et de me confier à qui je veux ! Je ne suis pas une jeune fille... Je suis une femme adulte et responsable ! - Quand même ! Même à nos femmes, vous n'avez rien dit ! - Je sais !, répond-elle. Elles ne s'intéressaient pas à ma vie privée, encore moins à mon passé... Et puis, durant le peu de temps où nous parlions, elles en profitaient pour se confier à moi ! Je ne pouvais pas les interrompre pour leur raconter mes soucis ! - Dire, s'écrie un villageois, que je n'avais pas hésité à sermonner le prof pour qu'il n'abuse pas de votre naïveté ! Vous nous avez bien eus ! - C'est très gentil, mais ce prof est quelqu'un de très bien, leur affirme-t-elle. Il ne peut rien m'arriver de mal avec lui ! - C'est sûr ! On ne devra pas être surpris quand on apprendra votre mariage !, lui dit un autre. Au rythme où vous allez... - Il s'agit encore de ma vie privée, l'interrompt Maya. Farid est quelqu'un de très bien... Mais il n'est pas question de mariage entre nous... Désolée de vous l'apprendre... - Cause toujours ! Entre toi et Farid, il y a quelque chose ! Lorsque Maya rapporte la discussion à Farid, il n'en est pas surpris. Une lueur dans son regard inquiète Maya. Depuis quelques jours, il semblait hésiter à lui dire quelque chose. Maya se demande quoi. Aussi lorsqu'un soir il vient la voir chez elle, elle pense au pire. Que peut-il bien lui vouloir ? Doit-elle le rembourser rapidement ? Ne lui avait-il pas dit qu'elle le fera plus tard ? Parce qu'il n'avait aucun projet... Ou avait-il des soucis dont il ne lui aurait pas parlé ? S'agirait-il de sa famille ? - Qu'y a-t-il Farid ? - Rien... Rien de grave et de pressant... Je te le dirais en temps voulu, lui répond-il évasivement. Est-ce que je peux venir quand je veux ? - Bien sûr, mais je préférerais que ce soit à la pharmacie ! Tu seras toujours le bienvenu, lui assure-t-elle. Quoi que puisse dire les gens... Maya ne voit aucun mal à ce qu'il lui rende visite. Seulement elle remarque qu'il est moins à l'aise qu'avant. La présence des filles semble le gêner. Il ne parle pas devant elles, et quand elle est dans leur champ de vision, il les regarde bizarrement. Maya l'a remarqué mais elle n'arrive pas à se l'expliquer. Elle lui pose la question à la première occasion. Ils sont alors, à la pharmacie, seuls. Farid a sa bonne humeur habituelle et elle en profite. Les réponses qu'il lui donne la surprennent. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui déclare sa flamme. - Je t'aime Maya... Est-ce que tu ressens quelque chose pour moi ? - Oui... Tu comptes beaucoup pour moi, répond-elle, effrayée au fond d'elle-même quand il tente de la mettre au pied du mur. - Ne fuis pas ma question, la presse-t-il. Je parle d'amour... Je voudrais savoir à quoi m'attendre avec toi ! Maya ne sait pas quoi lui répondre. Elle feint d'être occupée pendant un moment, en rangeant quelques médicaments. Elle se demande s'il l'aime vraiment ou si sa requête est intéressée. Veut-il profiter d'elle en échange du prêt financier qu'il lui a accordé quelques semaines auparavant ? - Farid, tu me prends au dépourvu ! Tu sais combien je tenais à mon mari... J'ignore encore aujourd'hui si je pourrais refaire ma vie avec un autre homme ! Même s'il est aussi bon et gentil que toi ! (À suivre) A. K. Nom Adresse email