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Sentiments cachés
Publié dans Liberté le 29 - 01 - 2007

RESUME : Djaffar ne peut pas échapper à l'interrogatoire de sa mère. Il a beau lui dire qu'il n'y a rien entre lui et Yasmina, elle n'y croit pas. Elle voit clair en lui. Il s'est attaché à elle et il croit que c'est de l'amitié. Une amitié réciproque…
Le jour où Yasmina se rend chez ses parents, toute la famille s'est réunie pour la recevoir. Les parents de Djaffar sont aussi présents. Ils font ainsi la connaissance de la jeune femme. Ils remarquent qu'elle et leur fils s'entendent bien.
- Je les imagine bien mari et femme, dit Djahida à Latéfa, profitant d'un moment où elles sont seules dans le salon. Même s'ils passent leur temps à se chamailler, ils sont adorables, n'est-ce pas ?
- En effet, je pense tout comme toi qu'ils sont fait l'un pour l'autre, reconnaît Latéfa en regardant Yasmina rire aux éclats. C'est étrange comment le destin leur a permis de se connaître ! Y vois-tu un signe ?
- Oui et il ne me déplairait pas d'avoir ta fille pour belle-fille ! Djaffar est mon unique enfant et je veux son bonheur ! S'il l'est auprès de ta fille, j'en serais heureuse !
- Moi aussi, lui confie Latéfa. Je voudrais bien voir une de mes filles mariées ! Lorsque j'en aurais le temps, je lui demanderai s'il y a quelques espoirs de les voir ensemble pour la vie !
- Promets-moi de me tenir au courant !
- C'est juré ! Dès que j'en saurais plus, je t'appellerais !
Djahida est loin de se douter qu'elle n'aura pas à attendre longtemps avant que Latéfa ne l'appelle pour la mettre au courant.
- D'après ma fille, il n'y a rien entre eux ! C'est un frère de plus qu'elle a, lui confie-t-elle. Je l'ai interrogée sur leur relation et même s'ils se voient fréquemment, j'ai été déçue en apprenant que leur relation se base sur le respect et la fraternité ! Apparemment, le fait d'être cousin et cousine même au troisième degré les empêche de se rapprocher davantage !
- Ce sont des bêtises que tu me racontes, réplique Djahida. Moi, je suis bien mariée avec mon cousin germain et cela ne nous a pas empêchés d'être heureux !
- Avant, ils n'allaient pas bien loin pour se trouver femme et c'était logique qu'une fille soit mariée avec un cousin ! Mais il me semble que les jeunes d'aujourd'hui ont tendance à vouloir fonder foyer avec n'importe qui, sauf une parente, insiste Latéfa. D'un côté, c'est compréhensible, les mariages consanguins peuvent réserver de mauvaises surprises…
- Oui, moi aussi, je comprends mais quelque chose m'intrigue, s'il n'y avait rien, soupire la mère de Djaffar, pourquoi sont-ils tout le temps ensemble ? Peut-être n'ont-ils pas conscience du sentiment qui les lie ?
- Je n'en sais rien ! Mais, dit Latéfa, s'il y a un sentiment dans le fond, il finira par faire surface ! Je décide de mon côté de ne pas leur mettre la pression pour que tout vienne d'eux ! Tu devrais suivre mon exemple et être patiente ! Je suis sûre qu'on ne sera pas déçues !
- Puisse Dieu t'entendre et réaliser nos vœux !
Djahida veut bien patienter et les rares fois où son fils vient, elle prend juste des nouvelles de Yasmina. Elle ne lui pose aucune question, même si elles lui brûlent les lèvres. Elle ne parle plus de mariage. Elle attend qu'il aborde le sujet mais rien. Lorsqu'elle revoit Latéfa au cours d'une fête d'un cousin commun, elles en parlent. Latéfa la surprend. Elle a du nouveau.
- Ton fils la voit toujours et je sais qu'il lui offre souvent des cadeaux. Pour moi, c'est un signe évident d'amour ! Djaffar ne t'a rien dit ? Pas même une allusion ?
- Non, et j'en suis bien déçue, répond Djahida. Mais il finira par en parler ! Si elle accepte ses cadeaux, c'est qu'elle ressent aussi quelque chose pour lui ! Je suis soulagée… Un jour, il viendra nous demander de l'accompagner chez toi ! J'ai hâte de voir ce jour arriver !
Quand elle rentre de la fête, elle est silencieuse, préoccupée. Cela fait des mois que son fils offre des cadeaux à Yasmina, il aurait pu le lui dire. Si elle n'avait pas vu Latéfa, elle serait encore dans l'ignorance. Elle décide cette fois de lui parler. Elle l'appelle une fois arrivée à la maison. Elle lui demande de passer dès qu'il a pourra se libérer.
- Pourquoi ? Qu'y a-t-il de grave ? Papa est souffrant ?
- Non, tu me manques, répond-elle. La maison est vide sans toi ! Je voudrais passer un peu de temps avec toi !
- Pourquoi ne venez-vous pas à Annaba ? lui propose Djaffar. Je vous réserve une chambre à l'hôtel. On aura ainsi le temps de se voir et je pourrais te gâter !
- C'est gentil mon fils mais ton père n'aime pas les hôtels et puis je voudrais m'occuper de toi comme avant ! dit-elle. Je t'en prie, viens quand tu peux ! Tu me manques…
Djaffar lui promet de vite venir. Son appel ne l'a pas laissé indifférent. Le week-end suivant, il les surprend en arrivant à la tombée de la nuit. Hadj Amari et Djahida lui reprochent de voyager aussi tard. Les routes ne sont plus sûres.
- Je suis bien arrivé, c'est l'essentiel, dit-il. La prochaine fois, je viendrais plus tôt, promet-il. Alors comment allez-vous ?
Ses parents le rassurent. Ils vont bien. Réunis autour de la table de la cuisine, ils dînent tout en discutant de son travail, de ses amis…
- Je n'en peux plus, dit le vieux père en se levant lentement de sa chaise. Je dois aller m'étendre un peu, mon dos commence à me faire mal.
- On te rejoint dans un moment, promet Djaffar, en se levant pour aider sa mère, à débarrasser. Je vais t'aider à faire la vaisselle…
Djahida ne refuse pas. Elle en profite pour discuter avec lui.
- Alors, c'est pour quand ? Maintenant qu'elle accepte tes cadeaux, tu devrais te lancer à l'eau ! lui dit-elle. Jusqu'à quand ce manège va durer entre vous ?
- Je l'ignore maman, répond le jeune homme. Mais ça viendra ! Qui t'a dit pour les cadeaux ?
- Sa mère… Elle est aussi impatiente que moi ! dis-moi, poursuit Djahida. Tu l'aimes ?
- Je l'adore, avoue-t-il. Jamais je n'aurais cru pouvoir aimer aussi fort ! Elle est comme le soleil et l'air, indispensables à la vie. À ma survie !
Djahida lui donne un coup de coude dans les côtes. Elle est émue de l'entendre parler ainsi et le regarde tendrement. Il lui semble que c'était hier encore qu'il était un gamin. Le temps a vite passé. Il est temps pour lui de fonder foyer avec celle qui aime. Elle ne comprend pas pourquoi les choses vont si lentement entre eux. Inquiète, elle se demande si leurs sentiments sont vraiment réciproques. L'unique personne qui pourra répondre à la question est la concernée. Comment la joindre sans éveiller les soupçons de son fils ? Elle est certaine qu'il n'approuvera pas qu'elle se mêle de sa vie privée. Mais son cœur ne la laisse pas tranquille. Il est de son devoir d'intervenir.
A. K.
(à suivre)


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