L'Algérie a réaffirmé dimanche au Caire son rejet de toute intervention militaire contre la Syrie en dehors du droit international, réitérant sa position en faveur d'une solution politique et du dialogue inclusif entre Syriens comme moyen de règlement de la crise. "L'Algérie, qui n'a eu de cesse d'appeler, depuis le début de la crise, à la nécessité de mettre un terme à la violence, condamne fermement le crime abject commis à l'arme chimique, tout en réitérant sa position en faveur d'une solution politique et du dialogue inclusif entre Syriens comme moyen de règlement de la crise afin de préserver l'unité du peuple syrien et l'intégrité de son territoire loin de toute intervention étrangère", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, devant le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, réuni au Caire. "C'est une occasion idoine pour inviter les parties syriennes à contribuer au succès de la mission de l'envoyé commun et réunir les conditions favorables à la tenue de la conférence de Genève 2 sur laquelle l'Algérie et la communauté internationale fondent de grands espoirs et qui permettra aux parties syriennes en conflit de trouver une plate-forme de règlement de la crise et épargner à la région d'éventuels dérapages", a-t-il souligné. "Consciente des graves répercussions d'une intervention militaire sur la région, l'Algérie, en accord avec les positions du conseil, réitère son rejet de toute intervention militaire contre un Etat souverain en dehors de la charte de l'ONU et du droit international, ne pourrait qu'engendrer davantage de violence et de destruction". Sur la situation en Egypte, Mourad Medelci a estimé que l'Algérie était pour un dialogue inclusif entre les Egyptiens qui est le seul moyen de parvenir à un consensus permettant de rétablir la sécurité et l'ordre public en Egypte. "L'Algérie souhaite que ce pays retrouve sa stabilité, puisse relever les défis majeurs et répondre aux attentes du peuple égyptien dans le respect de sa souveraineté", a-t-il dit. Evoquant le phénomène du terrorisme, M. Medelci a indiqué que pour relever les défis auxquels ils sont confrontés, les Etats arabes et la communauté internationale sont appelés à "mettre en œuvre la convention arabe de lutte antiterroriste et toutes les décisions et recommandations adoptées par les Conseils des ministres arabes de l'Intérieur et de la Justice". Il a, en outre, réitéré l'appel de l'Algérie à "une mobilisation solidaire de la communauté internationale, à la conjugaison des efforts et à une coopération sérieuse pour lutter contre ce phénomène" ainsi qu'à la tenue d'"une conférence internationale sur la lutte antiterroriste tout en faisant la distinction entre terrorisme et lutte pour l'autodétermination et le recouvrement de la souveraineté nationale". Il a insisté sur la nécessité de soutenir le Fonds arabe d'aide technique aux pays africains compte tenu de l'importance et de l'impact de ce fonds sur le renforcement des relations arabo-africaines. M. Medelci a, enfin, affirmé que l'Algérie était "pour le soutien du fonds et l'augmentation de son budget de manière à répondre aux attentes des pays arabes d'autant que le prochain sommet arabo-africain se teindra en novembre prochain au Koweït". Synthèse S. T./APS Nom Adresse email