Les unités sanitaires implantées dans les communes de Hassi R'mel et Hassi Dellâa, à respectivement 100 et 130 km au sud de Laghouat, semblent loin d'assurer des prestations sanitaires satisfaisantes aux malades. Les prestations sanitaires ont connu ces dernières années à Laghouat une sensible évolution, en témoignent l'introduction et l'ouverture de plusieurs spécialités et services dont l'absence obligeait autrefois les malades à se déplacer vers les wilayas limitrophes. Cependant, les unités sanitaires implantées dans les communes de Hassi R'mel et Hassi Dellâa, à respectivement 100 et 130 km au sud de Laghouat, semblent loin d'assurer des prestations sanitaires satisfaisantes aux malades. L'EPSP (Etablissement public de santé et de proximité) de Hassi Dellâa gère 3 polycliniques (Hassi R'mel, Hassi Dellâa et Bellil) et 4 salles de soins (Hassi R'mel, Hassi Dellâa, Bellil et Bouzbeier). Une équipe composée d'un ambulancier, d'un médecin de garde et d'un infirmier anime les trois points de garde implantés à Hassi R'mel, Hassi Dellâa et Bellil, d'importantes communes qui s'étalent, à elles seules, sur environ 35% de la superficie globale de la wilaya de Laghouat. Par ailleurs, en dépit des efforts de l'état pour améliorer la gestion des différentes structures sanitaires selon de nouvelles normes, le secteur de la santé dans cette partie sud de Laghouat reste confronté à un manque d'efforts nécessaires à l'amélioration de la gestion et de la planification, comme il est d'usage dans les entreprises économiques performantes. D'où les conséquences désagréables sur le quotidien du citoyen, de l'administration et du malade. à en croire les citoyens approchés par Liberté, les structures sanitaires dans cette région assistent au phénomène de "défilement" des médecins qui les quittent à la recherche d'un rapprochement de leur région ou en raison du problème de logement. Ils finissent majoritairement, soit par demander une mutation soit déposer carrément une démission. Inscrits depuis 2006, les travaux des deux logements de fonction, implantés dans la cité Ababsa à Hassi Dellâa, n'ont été terminés que récemment. Malheureusement, le branchement au réseau de gaz naturel fait défaut, nous dit-on. Par ailleurs, le dossier de recrutement étant traité par les services de la Fonction publique et de la santé, des sources fiables nous ont indiqué que les procédures complexes de recrutement d'un médecin peuvent prendre jusqu'à six mois. Ce qui fait perdurer, entre autres raisons, le déficit en encadrement médical dans les points de garde. Le nombre de citoyens nomades qui écument cette région du Sud est égal ou supérieur à la population sédentaire. D'où la pénibilité pour l'Etat d'assurer une couverture sanitaire satisfaisante à cette frange de la population. Le point noir de la santé dans ces régions semble être l'école paramédicale de Laghouat qui formait, jusque-là, des spécialités ne répondant pas suffisamment à la réalité du terrain. Selon les mêmes sources, depuis son ouverture, cette école ne forme que des techniciens supérieurs de la santé et des aides-soignants. Or plusieurs structures sanitaires dans le sud de Laghouat manquent notamment de sages-femmes, de laborantins et d'infirmiers généralistes titulaires d'un diplôme d'Etat. D'où un déficit flagrant en personnel paramédical. Les parturientes des régions du sud de la wilaya de Laghouat continuent à éprouver toutes les peines du monde à trouver une maternité où elles peuvent être prises en charge. Ce problème qui traduit la défaillance du système de santé dans la région s'aggrave de jour en jour, sans qu'aucune autorité daigne trouver les solutions idoines à même de permettre aux patientes d'accoucher dans de bonnes conditions. à Hassi R'mel, les femmes dont la grossesse est arrivée à terme se voient contraintes, pour accoucher, de se déplacer jusqu'à Laghouat (120 km vers le nord), Ghardaïa (120 km vers le sud) ou Metlili. Car ni la polyclinique ni les ASL (Sonatrach) ne sont dotés de moyens humains (gynécologues) et matériels nécessaires pour leur prise en charge. Ce qui fait dire aux travailleurs de Sonatrach en particulier, qu'il est plus qu'urgent pour la région ASL, d'assurer des consultations ne serait-ce qu'une fois par semaine. B. A Nom Adresse email