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Alerte dans la Chiraquie
France
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2004

On se gausse parfois de l'attitude de quelques dirigeants politiques algériens accusés d'être partis en campagne prématurément. Comparés pourtant à leurs homologues de France, le jugement est particulièrement sévère. S'il ne fallait analyser l'action de la classe politique qu'à l'aune du scrutin présidentiel, on peut dire qu'elle est permanente. Jacques Chirac à peine élu pour un second mandat au terme d'un combat qui a mis au tapis la gauche, on s'est mis à penser à 2007. Notamment dans son propre camp. Depuis quelques semaines, la campagne s'est avivée au point de menacer la cohésion du parti de la majorité. L'UMP fait l'objet d'une lutte sans merci qui, toutes proportions gardées, ressemble à celle qui secoue le FLN.
Premier marche-pied pour la conquête de l'Élysée, le dernier-né des partis de la droite française, son contrôle oppose toute la “chiraquie� au très ambitieux ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, que les sondages créditent des meilleures intentions de vote.
Il recueillerait 56% des suffrages contre seulement 52% pour Chirac qui n'entend aucunement lui céder un jour les clefs de l'Élysée. L'écarter abruptement ? Il se trouve que la France est quand même une démocratie où la politique s'accommode d'un minimum de règles. Ce n'est quand même pas le pays de Bouteflika qui peut se permettre de congédier n'importe quel responsable en fonction seulement de ses humeurs ! Jusqu'au 30 janvier dernier, Chirac pouvait compter sur Alain Juppé.
Depuis, son héritier présomptif est pris dans le tourment d'une affaire judiciaire qui remet en cause son avenir politique. Condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et à 10 ans d'inéligibilité, il a perdu toutes ses illusions même celles placées dans le jugement en appel. Pis, la très bruyante solidarité manifestée par l'ensemble de son camp politique semble avoir été contre-productive.
Les Français n'ont pas supporté cette recherche d'immunité contre un dirigeant politique au moment où le justiciable Lambda doit faire face à une justice de plus en plus implacable mise en œuvre par ces mêmes hommes politiques.
N'ayant donc pas réussi à obtenir le statut de martyr, Juppé se prépare ainsi à ouvrir les portes de sa propre succession à la tête de l'UMP. Première étape : précipiter la tenue du congrès prévue en novembre alors que le procès en appel est pour décembre. Mais comment éviter que le plus grand parti de France tombe entre les mains de Sarkozy ? C'est la question qui va agiter durant des mois la droite.
L'alchimie est en préparation mais personne n'est en mesure d'en préciser encore les composants ni de parier sur sa fiabilité. Sarkozy est jeune, tenace et surtout populaire. Mais ses soutiens ne sont pas tous dotés de la même audace et ne vont pas nécessairement se compromettre face à un Chirac, certes finissant, mais qui en a vu d'autres sur son chemin jonché de cadavres.
De Jacques Chaban-Delmas à Charles Pasquoi, la liste est longue, longue et comprend d'autres monstres politiques comme Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre, Édouard Balladur et Philippe Séguin. Face aux monstres, Chirac garde encore intact “son flair de grand fauve solitaire et redoutable�, comme le remarquait récemment le quotidien conservateur espagnol ABC dans un portrait “sanglant� du chef de l'État français.
Y. K.


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