"La France va-t-elle négocier leur vie ?" question posée en première page du quotidien mauritanien Nouakchott Infos avec la photo des 7 otages détenus par Aqmi. Mieux qu'un signe de vie, c'est un enregistrement vidéo des sept otages européens (4 Français, un Hollandais, un Suédois et un Sud-Africain) qu'Aqmi vient de transmettre à l'Agence mauritanienne d'information, rapporte le quotidien, à l'occasion de l'anniversaire des trois ans d'enlèvement et de détention de ces otages. Dans cette vidéo, on voit "les Français Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe, le Néerlandais Sjaak Rijke, le Suédois Johan Gustafsson et Stephan Malcolm, à la double nationalité britannique et sud-africaine, visiblement en bonne santé, barbes soignées, drapés dans des caftans touaregs, exhortant leurs peuples et leurs gouvernements respectifs à négocier leur libération". Commentaire de Nouakchott Infos : "Cette seconde vidéo des otages français après celle rendue publique en septembre 2012 par Sahara Médias constitue non seulement une preuve de vie récente, une consolation pour leurs familles qui ont marché la veille, mais c'est surtout une pression sur l'Elysée pour reprendre les négociations". En effet, poursuit le quotidien mauritanien, les otages pressent les pouvoirs publics français, suédois, néerlandais, sud-africain et britannique, mais surtout les sociétés minières pour lesquelles ils travaillaient, à reprendre langue avec leurs ravisseurs. Par le passé, Aqmi avait exigé, en plus d'une demande de rançon de 90 millions d'euros, le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, l'annonce avait été confirmée par le président François Hollande en personne. Un site d'information burkinabé constate pour sa part que cette vidéo intervient au moment où le président élu malien s'apprête à reprendre les négociations de paix et de réconciliation avec les rebelles touareg du Nord. Et d'établir un lien avec les exigences du MNLA ! Il reste, et quoiqu'il en soit en matière d'arrière-pensées et de calculs politiques, que le président socialiste risque de se retrouver coincé entre la nécessité d'aider le Mali à se libérer totalement du joug du terrorisme international et l'impératif de libérer ses otages sans trop de couac. R. I./Agences Nom Adresse email