Citant un responsable touareg chargé des négociations pour leur libération, le Nouvel Observateur a annoncé que les quatre otages français, Thierry Dol, Marc Féret, Pierre Legrand et Daniel Larribe, enlevés le 16 septembre 2010 par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site de la mine d'uranium d'Arlit au Niger, sont en territoire algérien. Les quatre otages français, enlevés il y a mille jours, seraient, selon cette source, détenus par Yahia El Hammam, «émir» d'Aqmi pour la zone sahélo-saharienne. «Nous avons enfin retrouvé un contact direct», dit l'émissaire touareg, cité par ce média français. «Ils sont en Algérie», affirme l'émissaire touareg. Le même média rapporte que déjà sous la pression militaire française, Abou Zeid («émir» de katibate Tarek Ibn Ziad, abattu lors de l'offensive militaire contre les djihadistes au nord du Mali) avait acheté spécialement une Toyota tôlée pour déplacer discrètement tous les otages. A Kidal, nord du Mali, un responsable touareg traite les informations et ses messagers font la navette vers la frontière algérienne, rapporte encore ce média français, qui ajoute que «Yahia a fait savoir qu'un guide attendait d'éventuels émissaires près de la frontière. Le message était simple : «Finissons-en. Venez, payez, et reprenez vos otages.»L'homme aurait attendu un mois, sans réponse. De Niamey, un représentant du président du Niger, Mohamed Akoté, un ex-rebelle touareg devenu ministre de l'Environnement, a finalement fait le voyage pour rencontrer Yahia. Il est reparti sans résultat immédiat. La dernière négociation tournait autour de 30 millions d'euros pour les quatre hommes d'Arlit, à en croire le Nouvel Observateur. La France a depuis réaffirmé que les terroristes n'extorqueraient plus d'argent, quel que soit le montant réclamé, est-il noté. Selon le Nouvel Observateur, au sommet de l'Etat, la boucle d'action et de décision a été resserrée. Au début du mois, «aussitôt connue l'information sur l'Algérie comme lieu de détention, un émissaire de la DGSE a sauté dans un avion pour Alger», rapporte le Nouvel Observateur. Mille jours de détention! Les familles, inquiètes, organisent une journée nationale de mobilisation, aujourd'hui, et le président Hollande doit les rencontrer le 4 juillet prochain. Les organisations terroristes Aqmi et le Mujao détiennent plusieurs otages algériens et français et d'autres nationalités. L'Algérie, qui affronte le terrorisme depuis des décennies, a initié, au plan international, l'interdiction de paiement de rançons aux terroristes. Une initiative partagée par la communauté internationale, comme en témoigne la récente position du G8 dans ce dossier.