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Lancement de la compétition des courts-métrages au FOFA
L'espoir cohabite avec le silence dans un monde de brutes
Publié dans Liberté le 25 - 09 - 2013

Les choses sérieuses ont commencé, hier matin à la Cinémathèque d'Oran, avec le début de la compétition des courts-métrages et la projection de 5 films sur les 18 en lice.
Le silence est assourdissant dans le court-métrage, les Fleurs de Tiwilit du Tunisien Wassim Korbi. Cette coproduction tuniso-mauritanienne indépendante s'intéresse à un couple qui quitte le village pour partir s'installer quelque part au milieu de nulle part. Et c'est précisément cette traversée que Wassim Korbi — qui a déclaré en présentant son film que l'idée de ce dernier était née au Festival d'Oran en 2010 et 2011 — filme, avec des arrière-plans féériques. Les Fleurs de Tiwilit se décline et s'offre tel un poème, dans un silence solennel perturbé parfois par des extraits de musique. Le jeune réalisateur a axé son film sur l'image, avec des arrière-plans d'une grande beauté, tout en dirigeant sa caméra vers les détails du quotidien harassant du couple qui s'éloigne pour trouver une certaine paix. Représentant l'Algérie, la Gandoura blanche d'Akram Zaghba se focalise sur les dernières heures d'Ahmed, qui s'apprête à commettre un attentat kamikaze. Entre souvenirs, désabusement et peut-être même des regrets, le personnage principal est seul face à ses démons, perdu entre les chaînes d'information où se cristallisent toute la misère et l'absurdité du monde, et trouvant refuge dans la prière. Présenté comme "un hommage aux révolutions arabes", ce film ne complète pas son propos, car construit dans un huis clos autour d'un seul personnage mais sans approfondissement de la psychologie de celui-ci. Il se pourrait que la Gandoura blanche soit trop court...même pour un court ! La Marocaine Asmae El-Modir a reçu de chaleureux applaudissements de la salle, à la suite de la projection de son court-métrage, les Couleurs du silence, qui s'intéresse à la petite Saïda, fille d'un pêcheur, qui vit dans un monde de silence étant sourd-muette. Saïda aime dessiner et tente à chaque trait de donner de la couleur à sa vie sans fard et sans lumière, même si le soleil brille et la mer scintille. La mer est le seul moyen de subsistance de sa famille, mais elle peut aussi être capricieuse. Inspiré d'une histoire vraie, celle des grands-parents de la réalisatrice, les Couleurs du silence, qui réussit à saisir (et à transmettre) tout le drame des personnages, est plein de bons sentiments et remue le spectateur par l'émotion qu'il dégage. Ce court bien fait peut également être développé en format long-métrage, plus adapté à ce type de récit. Sokoon du réalisateur bahreïnien Amar Kooheji met en scène deux jeunes femmes : Haya qui cache sa grossesse à son entourage et dont la mère croit qu'elle est possédée par le djinn, et Lulua à laquelle son père impose un mariage avec son cousin. Dans ce court-métrage, il est question de condition de la femme, de son enfermement, et de l'impossibilité de son épanouissement dans une société patriarcale où elle n'a pas le droit à la parole. La vie se décline pour les deux personnages tel un cauchemar dont elles n'arrivent pas à se réveiller. Haya et Lulua n'ont aucun accès à l'extérieur et la fenêtre dans la chambre où elles séjournent donnent sur une cour intérieure de la maison. Enfermée à double tour, elles attendent, elles espèrent, puis n'espèrent plus, elles se laissent aller, elles touchent le fond, elles remontent à la surface... Et rien ne change, à part leur malheur qui les pousse vers l'abîme. Le dernier court-métrage projeté lors de la première journée de la compétition était Happy Birthday de l'Irakien Mohaned Hayal. Un petit garçon fête son cinquième anniversaire dans un cimetière. Drôle d'endroit certes pour célébrer quoi que ce soit, et pourtant, c'est là où il se retrouve et c'est dans ce lieu de mort qu'il fête son anniversaire. Il erre dans le cimetière et trouve la tombe d'une jeune fille de son âge, avec laquelle il décide de fêter son anniversaire. L'acharnement du jeune garçon qui cherche par tous les moyens de célébrer ce jour si particulier pour lui est une métaphore sur le peuple irakien qui continue de célébrer la vie et d'espérer malgré tout ce qu'il a traversé. L'espoir est ce qui caractérise tous les films projetés hier. Le couple de les Fleurs de Tiwilit espère changer de lieu pour vivre en paix ; Ahmed de la Gandoura blanche espère remonter le temps ; Saïda de les Couleurs du silence espère voir la vie en couleur ; Haya et Lulua de Sokoon espèrent une délivrance, et le petit garçon de Happy Birthday espérera, sans doute, que ses prochains anniversaires soient plus heureux. L'espoir fait vivre, et l'espoir est un antidote contre tous les malheurs de notre monde.
S. K.
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