Les experts de l'ONU, enquêtant actuellement en Syrie sur des sites où des attaques chimiques auraient été perpétrées, doivent conclure leur travail lundi et publier leur rapport en principe fin octobre, ont annoncé hier les Nations unies. Cette équipe, appelée Mission de l'ONU enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques en Syrie, est différente de celle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui doit commencer ses inspections sur l'arsenal chimique syrien au plus tard mardi. La mission des Nations unies actuellement en Syrie, qui a entamé ses travaux jeudi, "doit conclure ses activités dans le pays lundi 30 septembre", a indiqué l'ONU dans un communiqué daté de Damas. "Au cours de leur travail, les experts ont reçu plusieurs documents et échantillons et ont mené plusieurs interviews", a-t-elle précisé. Ils ont, en outre, désigné pour leur enquête sept secteurs où des attaques chimiques ont pu avoir lieu, parmi les allégations soumises au secrétaire général de l'ONU aussi bien par le régime que par l'opposition. Il s'agit de Khan al-Assal, dans la province d'Alep (Nord), où régime et rebelles s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à l'arme chimique le 19 mars ; Cheikh Maqsoud, un quartier d'Alep (13 avril) ; Saraqeb, dans la province d'Idleb (Nord-Ouest, 29 avril) ; la région de la Ghouta près de Damas, où l'ONU a déjà confirmé l'usage de sarin le 21 août ; Bahhariyé, près de Damas (22 août) ; Jobar, un quartier périphérique du nord-est de Damas (24 août) ; Achrafié Sahnaya, dans la province de Damas (25 août). Selon des responsables de l'ONU s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, les trois dernières attaques ont été dénoncées par le gouvernement syrien alors que la polémique faisait rage autour de celle du 21 août. Les experts ne devraient, cependant, pas se rendre à Khan al-Assal, Cheikh Maqsoud ou Saraqeb, dans la mesure où les attaques qui y ont été dénoncées remontent à mars et avril et que tout prélèvement semble inutile compte tenu de la dégradation des éléments biomédicaux. Selon le communiqué de l'ONU, la mission va poursuivre son travail hors de Syrie "sur un rapport complet qu'elle espère être prêt d'ici fin octobre". "Elle a recours aux mêmes modalités et techniques impartiales utilisées lors du premier round d'enquête", mené fin août dans la banlieue de Damas, indique encore le communiqué, citant la chef de la mission Aake Sellström. Au lendemain d'un accord russo-américain à l'ONU, l'OIAC devait valider hier une feuille de route pour la destruction de l'arsenal syrien, prévoyant le début des inspections au plus tard mardi. L'OIAC devra alors inspecter les sites répertoriés dans la liste officielle remise par la Syrie le 19 septembre sur son arsenal chimique. R. I. Nom Adresse email