Le nombre d'établissements servant de l'alcool et autres débits de boissons à Alger a été réduit quasiment à néant ces dernières années. La tragédie des années 1990 et le courant intégriste qui pesa lourdement sur la société algérienne, faut-il le rappeler, a nettement contribué à une situation qui est loin de connaître un dénouement dans l'immédiat. Et pour cause, les fermetures se succèdent au grand dam des clients contraints au régime sec. Cependant, à en croire les services concernés de la wilaya, ces fermetures restent liées essentiellement au non-respect de la réglementation, notamment en matière de régularisation de la situation de chaque cas. Autrement dit, certains établissements de vente ou de consommation d'alcool ne possèdent pas d'autorisation pour ce genre de commerce. "Nous avons pu constater que des débits de boissons alcoolisées continuent à faire ce commerce par la force des choses, sans aucune autorisation de la réglementation en vigueur. Les gérants se réfèrent à l'ancienne pratique des années après-Indépendance où les autorisations ne spécifiaient pas la nature exacte du commerce. Ce n'est pas parce que le local servait dans ces années-là comme débit de boissons qu'il ne doit pas se soumettre à la réglementation en vigueur. Dans tous les pays du monde, la vente de boissons alcoolisées est soumise à une réglementation spécifique. Sinon c'est l'anarchie", dira un responsable requérant l'anonymat. "D'autres établissements sont fermés pour causes d'héritage, de résiliation du contrat de bail, de mesures d'hygiène, de trafic de drogue ou encore faisant l'objet d'enquêtes judiciaires", ajoute notre interlocuteur qui conclut que des établissements classés ont été rouverts aussitôt leur situation administrative réglée. Sur un autre registre et conformément à la réglementation régissant l'activité commerciale, la DCP de la wilaya d'Alger a procédé entre le 1er janvier et le 31 août de cette année au contrôle de 135 000 commerçants, opération à l'issue de laquelle plus de 17 400 infractions ont été établies avec proposition de fermeture de 507 commerces. La valeur des marchandises saisies est estimée à plus de 2 milliards de dinars. Parallèlement, la même structure de la wilaya a dressé 111 602 PV pour 1 milliard de dinars de défaut de facturation et pratique illicite des prix de produits réglementés. Au volet contrôle qualité, plus de 5 800 infractions ont été constatées sur un ensemble de 64 400 interventions. Pour ce qui est de la répression des fraudes, les quantités déclarées pour la période concernée est de 2,7 millions de tonnes pour une valeur de 870 milliards de dinars. A. F. Nom Adresse email