Les habitants de la municipalité de Taskriout, à 60km à l'est de la wilaya de Béjaïa, ont interpellé les autorités de wilaya pour la fermeture des commerces de boissons alcoolisées ou leur délocalisation du chef-lieu de la commune. C'est ce que nous avons appris, hier, de source proche du comité de coordination, initiateur de la démarche. Les autorités de la wilaya de Béjaïa, qui ont eu récemment à intervenir dans ce sens en fermant pas moins de 20 établissements, sont de nouveau interpellées par des populations. C'est dire toute l'ampleur qu'a pris le phénomène ces dernières années. Des commerces de liqueurs et de boissons alcoolisées sont implantés près des mosquées et des écoles. Le maire de la localité a appelé le wali en personne afin de remédier à ce problème qui est devenu sérieux. La commune de Darguina, elle aussi, est dans la même situation et des gens sont de plus en plus mécontents que des commerces soient ouverts au chef-lieu et sur le passage des écoliers et collégiens. Outre les emplacements qui sont souvent inadéquats, la vente d'alcool à Béjaïa ne respecte pas les règles du jeu en ce sens, qu'il y a toujours des manquements à la réglementation régissant cette activité commerciale. Les décisions de fermeture sont toujours prises après enquête et un constat relevant les multiples infractions. Des avertissements avaient été maintes fois adressés aux gérants et propriétaires de ces commerces, en juillet dernier, sans pour autant que les intéressés se conforment à la loi. En effet, parmi les infractions relevées, il y a le non-respect des horaires de fermeture et d'ouverture, vente de boisons à emporter par certains bars et restaurants, vente de consommation sur place de boissons pour les commerces non autorisés par la réglementation par certains gérants de dépôts et emploi de femmes et transformation des bars en lieu de débauche. Ainsi va la vie à Béjaïa où la loi est respectée juste pour engager une activité. Une fois l'autorisation obtenue, on agit à sa guise sans se soucier des conséquences sur autrui. L'action des autorités n'a de valeur que si elle est suivie d'effet. La surveillance en permanence de certaines activités est un impératif de l'heure eu égard aux dépassements qui se font nombreux et au grand jour.