Cette crise qui fut conjoncturelle est devenue structurelle et exaspère de plus en plus les clients qui, face au mutisme des responsables de Naftal, ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis plusieurs jours, la ville de Sidi Bel-Abbès et ses environs vivent au rythme d'une pénurie de carburant, qui est arrivée à son comble dans l'ensemble des stations-services implantées à travers la wilaya. Cette tension de plus en plus vive touche particulièrement l'essence super et le sans plomb, à tel point que chaque jour, et dès l'aube, les stations-services sont prises d'assaut. En témoignent les longues files d'attente de voitures aux réservoirs à sec, créant une pagaille à proximité des stations et des désagréments aux usagers de la route. Cette crise qui fut conjoncturelle est devenue structurelle et exaspère de plus en plus les clients qui, face au mutisme des responsables de Naftal, ne savent plus à quel saint se vouer. Déroutés, les automobilistes continuent à prendre leur mal en patience, en attendant impatiemment l'arrivée des camions-citernes pour alimenter les cuves à sec. Lors d'une virée effectuée à travers certaines stations de la ville, la tension n'avait pas chuté, et les automobilistes, à défaut d'informations crédibles au sujet de cette crise, ne croient plus aux justifications avancées par les pompistes. "À chaque demande d'explications, ils nous rassurent que la situation va se normaliser progressivement par une mobilisation d'une flotte de camions-citernes, en vain. Certes, de temps en temps, les stations sont alimentées, mais au compte-goutte, ça ne suffira jamais, et la crise perdure." Un autre automobiliste nous confie qu'"avec cette pénurie de carburant qui ne dit pas son nom, on est obligés de s'armer de patience, de rester sur place et de guetter les éventuelles arrivages de camions-citernes, ou alors se résigner à faire des navettes pour aller en chercher au niveau des stations-services de l'autoroute Est-Ouest". De leur côté, les pompistes interrogés (bien que certains aient carrément refusé de répondre à nos questions) Fort heureusement, le conducteur a pu quitter le véhicule en feu sans essuyer de graves brûluresse sont contentés de nous affirmer qu'"il n'y a pas de pénurie mais juste des retards de ravitaillement. Donc, c'est normal que les automobilistes paniquent". Par ailleurs, ces derniers jours, un autre problème est venu s'ajouter au désarroi des automobilistes, faisant état de distribution de carburant pollué super et sans plomb, en provenance de l'unité de stockage d'Oran et qui aurait causé des dégâts considérables aux moteurs de certains véhicules après l'injection de l'essence super polluée. Dès lors, une véritable peur s'est emparée des automobilistes qui craignent d'être approvisionnés par un produit non conforme et dommageable pour leurs véhicules. Selon un automobiliste rencontré à la station d'essence Le rocher, "hier, j'ai fait le plein d'essence à Oran, et au démarrage, l'allumage a répondu OK, mais la pompe n'arrivait pas à aspirer l'essence. C'est une voiture neuve et c'est la première fois que ça m'arrive". Selon des indiscrétions çà et là, il semble que c'est un carburant d'importation qui serait à l'origine de ces pannes et qu'il se serait mélangé à l'eau de mer, lors de son acheminement par bateau. D'autres sources évoquent aussi un mélange entre le carburant local avec celui de l'importation. Cependant, pour avoir de plus amples explications sur cette crise, toutes nos tentatives d'entrer en contact avec les responsables de la direction de Naftal de Sidi Bel-Abbès sont restées vaines. A. B Nom Adresse email