L'Algérie a enregistré, ces dix dernières années, une moyenne annuelle de 20 décès provoqués par la rage. Selon des données fournies par des spécialistes à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la rage, 60% des cas de rage humaine ne consultent qu'après l'apparition des signes cliniques. Le Dr Soufi Abderrezak, chef d'unité épidémiologie d'intervention et vaccino-vigilance de l'Institut Pasteur d'Algérie, rappelle que la rage est une maladie mortelle à 100%. Une vaccination ou une sérovaccination après des morsures occasionnées par un animal suspect de rage doit être strictement observée. Seulement, l'indisponibilité parfois du vaccin dans les temps voulus, ajoutée à des négligences dans le suivi des rappels, sachant que le mordu doit se soumettre à une série de vaccinations, entraîne le pire. Le Dr Soufi Abderrezak soutient que le nombre de cas de rage est passé de 58 000 en 2000 à 80 000 en 2005 et pratiquement 120 000 en 2012. "La rage, qui demeure un problème de santé publique, nécessite une large campagne informative et une collaboration étroite entre les départements de la Santé, de l'Agriculture et des Collectivités locales", insiste ce spécialiste. La vaccination ou la sérovaccination sont les seules armes pour éviter de mourir de la rage. R. N. Nom Adresse email